paysage desertique au milieu une route

Connectée, renouvelable : la ville du futur existe au fin fond des USA

La ville totalement connectée n’est pas une utopie. Aux Etats-Unis, Babcock Ranch est sorti de terre dans un unique but : créer la cité du futur. Lubie de milliardaire ou vrai potentiel : on vous laisse juger !

La ville de demain ne sera probablement pas truffée de voitures volantes ou de robots-drones livreurs de pizzas. Mais plutôt de dispositifs autonomes à l’empreinte écologique faible. Bâtir une telle cité est le pari de Syd Kitson, ancien joueur de Football américain reconverti dans l’immobilier. Son pari, ambitieux, est de créer une ville dans laquelle les services -tous connectés- sont à la portée de chaque citoyen.

C'est en Floride du Sud, qu'il a commencé à ériger sa future ville : Babcock Ranch. Le principe est de construire en premier lieu un réseau électrique basé sur l’énergie solaire. Une usine électrique solaire de 75 Mégawatts est ainsi installée à quelques pas de la ville pour arroser les 370 Km2 de superficie.

La présence de cette usine rend viable le projet, en attirant des partenaires de choix. Le groupe français Transdev fournit des minibus électriques qui circulent pour les trajets intra-muros. Autonome et connecté, ce véhicule est l’un des rares à être autorisé. « Pas de voitures, pas de parking » , souhaitait Syd Kitson, interrogé par Ars Technica. L’arrivée de voitures électriques autonomes a modifié la donne, ces automobiles étant à présent autorisées dans l’enceinte de la ville.

Des maisons solaires auto-suffisantes

Pas une utopie donc mais plutôt un laboratoire vivant et fourmillant de technologie, de développement durable. Les routes de la ville sont bordées d’arbres métalliques dont les feuillages sont remplacés par des panneaux solaires. Le climat de la Floride aidant, ces installations sont placées à proximité des maisons pour les alimenter en énergie. Les logements sont ainsi auto-suffisants.

Des habitations peu gourmandes et des installations permettent d’autonomiser chaque quartier de la ville. Cette doctrine est ainsi déployée dans l’ensemble de Babcock Ranch. Un restaurant propose des produits issus des champs attenants, des terres sont spécifiquement dédiés à la pousse de plantes locales, le réseau d’irrigation est établi de manière à respecter la nature et à limiter l’impact sur l’environnement.

C'est arrivé près de chez toi ?

En France, les dispositifs connectés existent, mais demeurent parcellaires, quantifiés et circonscrits à certaines zones dédiées. Généralement, le principe des communes ou de zones privées est d’utiliser la méthode du panel. Une série de rues proches jugées représentatives servent de patient zéro. Bardées d’équipements, ces zones produisent des données sur les trajets quotidiens des usagers, le rythme des transports, la météo, l’usure des routes… Des datas qui servent ensuite de modèles prêts à être appliqués à d’autres quartiers.

un bus connecte de chez transdev

Ce ne sont donc pas, en soi, des villes totalement connectées. Pour cause, le principe de la ville intelligente suppose que de nombreux réseaux critiques soient repensés de fond en comble (fibre optique, livraison d’énergie, d’eau…). À cela peut s’ajouter le manque de vision prospective de certaines communes rendant la création d’une ville totalement connectée ardue. La ville intelligente n’est donc pas une utopie, reste à déterminer un niveau d’intelligence réaliste à viser.

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