Volpy est une application qui propose de racheter votre smartphone d’occasion dans une démarche écologique de recyclage d'un objet polluant.
En France, d’après un rapport des sénateurs Marie-Christine Blandin (écologiste) et Jean-François Longeot (UDI-UC), plus de 100 millions de téléphones dormiraient dans nos tiroirs. Pour s’attaquer à ces mini-déchetteries domestiques, Volpy vous propose de recycler, contre rémunération, votre mobile.
En deux à trois minutes, l’application reconnaît le portable, sa marque, son modèle ou sa capacité mémoire. Une batterie de 16 tests sont réalisés. « On a essayé de passer en revue tout ce qui pouvait être testé à distance », explique Marc Simeoni, CEO de Volpy. Il énumère : « Cela va de la fonctionnalité de l’écran aux systèmes tels que le vibreur, la connectique, le wifi, la localisation, en passant par l’état cosmétique du téléphone. »
« Un enfant y arrive »
Lorsque l’on prend en main l’application pour la première fois, c’est sa simplicité d’utilisation qui frappe. Aucune connaissance technique n’est nécessaire pour faire évaluer son portable et les tests sont réalisés de façon ludique (passer, avec son doigt, sur tous les carrés présents à l’écran afin de tester le tactile, par exemple). « On a vraiment pensé l’appli pour que ce soit le plus simple possible. Un enfant y arrive », vante Marc Simeoni.
Et pour les petits filous qui embelliraient un peu trop l’état de leur téléphone, une vérification est effectuée lors de la collecte, notamment pour les détails difficilement observables à distance (les potentielles fissures de l’écran, entre autres). « Mais les Français, en général, ne mentent pas », glisse, malicieux, le président de Volpy.
Une fois les tests réalisés, une cotation sur-mesure vous est proposée. Si celle-ci vous convient, vous pouvez même faire appel à un coursier qui viendra récupérer, gratuitement, votre téléphone sur toute la région parisienne. Pour les autres, une lettre prépayée est envoyée.
Démarche écolo-responsable
D’après une étude OpinionWay commandée pour le compte de Volpy, 48% des Français conservent leur ancien téléphone chez eux et 86% déclarent ne pas le recycler. Paradoxe : ils sont 67% à reconnaître que leur téléphone portable est un produit « polluant ».
Des préoccupations écologiques au cœur de la démarche de Volpy, comme l’explique son président : « C’était important d’entreprendre dans un domaine avec un fort impact environnemental, pour être bien dans nos baskets. » Un engagement que Marc Simeoni justifie par son propre environnement : la Corse, cette « petite île » où est implantée Volpy et « où l’on voit directement les impacts écologiques. »
« A chaque fois qu’on reprend un portable, on donne deux euros à Pur Projet, une entreprise solidaire qui met en œuvre des projets de reforestation dans le monde », explique Marc Simeoni. Les utilisateurs, qui peuvent choisir entre quatre projets, sont informés de leur avancée. « C’est important de ne pas être dans la posture », justifie M. Simeoni. Toujours dans cette démarche écologique, Volpy s’engage à recycler gracieusement les smartphones qui n’ont plus de valeur.
Rusé comme un renard
Où finissent les portables ainsi recyclés ? L’essentiel est revendu à des manufacturiers, nous assure Marc Simeoni. Pour le reste, « notamment en ce qui concerne les téléphones de qualité optimale, on les revend nous-même », précise le CEO.
« On rencontre une grosse difficulté, explique-t-il. Les prix sur le marché de l’occasion sont très opaques. Les gens qui vous proposent de racheter votre portable sur le web, ce sont toujours des prix affichés mais jamais pratiqués. » De son côté, Volpy s’engage à ne prendre que de petites marges ; « 15% en moyenne, hors taxe. »
Volpy n'est autre que la racine latine du renard. Aussi, Marc Simeoni nous invite à « mettre un peu de malice dans l’économie du smartphone qui souffre d'un manque de concurrence. » Il conclut : « Pouvoir revendre son portable, c’est être responsable. »
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