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SPICEE: le média piquant du web

SPICEE est un média piquant sans jamais être brûlant. Primé et reconnu pour la qualité de ses contenus, le média made in France continue son expansion en développant la dimension collaborative de sa plateforme. Rencontre avec Antoine Robin, l'un des co-fondateurs du média.

A l’initiative de Spicee il y a trois hommes : Antoine Robin, Jean-Bernard Schmidt et Bruno Vanryb, précédemment chez Havas Production, M6 et entrepreneur/investisseur dans le numérique. 

Derrière ce média se tient une cause celle « d’un contenu intelligent » et la croyance que les audiences sont prêtes à payer pour ce contenu de qualité. Car comme la nouvelle génération de créateurs de médias digitaux (Ulyce, De Correspondent, Les Jours…), l’entreprise mise sur une offre payante.

A l’origine du projet il y a eu la lecture d’un article sur Shane Smith et le modèle VICE Media qui commençait alors à émerger « j’étais passionné par l’histoire de ce média qui était initialement un fanzine pour toxico et qui portait un véritable courant lorsque, en France, nos médias naissent souvent d’ambitions industrielles ou politiques » confie Antoine Robin. Une success story qui ne laisse pas insensible le cofondateur et qui rencontre un devoir qu'il caractérise de patriotique : « 90% des médias qui dominent la toile sont des américains comme Buzzfeed ou Mashable lorsque nous avons des formations de qualité et un vivier de talents incroyable en France ». 

Avec ses contenus, le média entend réinstaurer un esprit de découverte et d’ouverture pour faire face « à la dictature de l’algorithme qui prédispose à l’avance de ce que les gens ont envie de regarder. Quand il y a une catastrophe aérienne, il suffit de voir son fil d’actualités Facebook, il y a 1 000 fois la même vidéo. L’algorithme assagit le contenu, donc je me suis demandé comment le « relever », d’où le nom de Spicee, avec deux « e » le deuxième étant pour l’entertainment ». Un terme de piment judicieusement choisi pour sa capacité à voyager à travers le monde mais également pour rythmer la ligne éditoriale : « nos contenus doivent être piquants, ils ne doivent pas brûler comme les contenus de VICE beaucoup plus trash ». Pour créer ces contenus, la marque profite d’un partenariat avec l’agence Babel Press et surtout d’une communauté très active qui leur soumet pas moins de 20 contenus par jour, chacun devant être énoncés en 140 caractères. Un foisonnement qui leur permet d’accéder à des sujets comme le Captagon (drogue des terroristes), le phénomène des théories des complots avec Conspi Hunter, ou les camps de la honte en Australie. Le cofondateur déplore tout de même que la TV refuse la diffusion de nombreux sujets : « 9 fois sur 10 ils sont refusés ».

Fort de ses 5000 abonnés (vs un objectif de 3 000 prévu à juin 2016) et 15 000 inscrits à la newsletter, le média compte sur la dimension sociale et engagée de sa communauté pour se développer : « nous allons très prochainement « socialiser » nos reportages en créant un espace pour les « spicers ». Avec tous les sujets que nous recevons, nous voyons bien que de nombreux talents cherchent à se faire connaître et/ou du conseil. Les créateurs pourront poster les sujets sur la plateforme puis faire voter leurs communautés. Nous sélectionnerons ensuite les meilleurs sujets que nous mettrons en avant. Nous inviterons également ces créateurs à passer du temps avec nous pour développer leur approche… et plus si affinité ».

Spicee prouve également la bonne santé de la longue forme payante chez les jeunes : « 40% de nos abonnés ont moins de 25 ans alors que beaucoup nous disaient que « les jeunes ne paieront jamais pour des contenus de qualité ». Du point de vue du temps passé le bilan est à 50/50 pour le moment : « 50% de nos abonnés regardent des documentaires de 5 minutes en moyenne, 50% regardent du 52 minutes » précise Antoine Robin.

Disponible depuis le 8 mars, en version anglaise, le média devrait continuer à faire parler de lui, du moins, c’est tout ce que nous lui souhaitons.

 

Spicee.com

 

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