
Selon une étude menée dans six pays, les journalistes sont dépendants des réseaux sociaux, même s'ils reconnaissent leur impact négatif sur leur métier. Zoom sur cette relation ambivalente.
Et les journalistes sont de plus en plus nombreux à avouer leur dépendance aux réseaux sociaux. En France, la grande majorité (55%) avoue même ne plus pouvoir s'en passer pour exercer son métier (pour une moyenne de 46% tous pays confondus).
En revanche, une majorité de professionnels pense que les réseaux sociaux ont un impact négatif sur leur métier. Quelque 61% des Français interrogés trouvent qu'ils dégradent les valeurs traditionnelles du journalisme, comme l'objectivité.
Ils sont également 86% à penser que les réseaux encouragent la rapidité au détriment de l'analyse. Cette vision est partagée par l'ensemble des pays ayant participé à l'étude.
Réseaux sociaux et pratiques journalistiques
Ils avouent s'en servir comme indicateurs de mesure, tant pour les sujets qu'ils choisissent en veille, que dans la manière de les aborder.
Ils reconnaissent également promouvoir leurs propres contenus via les réseaux pour améliorer la visibilité et susciter des réactions.
Les médias visuels plébiscités par les journalistes
Les journalistes britanniques et américains sont 44% à plébisciter ces médias visuels et à les utiliser régulièrement dans le cadre de leur travail. Les Français sont à la traîne avec seulement 26% d'utilisateurs, soit en dessous de la moyenne internationale à 37%.
Cette tendance s'étend aussi à YouTube. La plateforme de vidéos se taille une place de choix en France avec 50% d'utilisateurs journalistes dans l'Hexagone. Cependant, ces deux réseaux arrivent loin derrière Facebook, utilisé par 85% des journalistes, Twitter avec 62% (69% pour les Français) et LinkedIn avec 51%.
* Méthodologie - L'étude concerne 6 pays et 1.857 journalistes de la base médias Cision interrogés entre janvier et octobre 2017 : la France (357), l’Allemagne (439), la Finlande (168), les États-Unis (257), le Royaume-Uni (439) et le Canada (197).
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