
Time To Sign Off (TTSO) fait chaque jour le bonheur de milliers de lecteurs qui, au rythme d’une plume stylisée, découvrent les actualités incontournables de la journée. Rencontre avec son fondateur.
Romain Dessal est fondateur de Time To Sign Off (TTSO), une newsletter d’actualités lue par 75 000 lecteurs quotidiens avec une progression de 2 000 abonnés nets par mois et un taux d’ouverture moyen de 65%. Derrière cette croissance, il y a la plume du fondateur qui propose une alternative aux écritures journalistiques : « ce n’est pas du tout négatif vis-à-vis d’eux, c’est tout simplement une écriture différente. J’écris sans aucune distanciation. C’est une démarche d’auteur, une conversation sur l’actualité ». Cette écriture très personnelle, sérieuse et empreinte d’humour à la fois, serait la clé de voûte de la réussite du média. « Une formule magique qui crée de la fidélité et une très forte adhésion » explique le fondateur. Une alchimie des mots qui a donné naissance à un outil d’influence : « TTSO est lu par la moitié du conseil des ministres, la majorité des patrons du CAC 40. Nous sommes un média unique par notre structure d’audience, 80% de nos 75 000 lecteurs quotidiens sont parisiens. Un chiffre équivalent au score que pourraient réaliser les grands quotidiens nationaux sur ce même lectorat ».
Et si la norme a longtemps été de véhiculer les idées à adopter du haut de sa tour d’ivoire, le média créé un nouveau type de relation en se positionnant toujours du côté du lecteur : « nous sommes toujours avec eux. Notre ton est dénué de toute hauteur, de toute prétention » dans une démarche qui se veut sans marketing : « nous n’avons pas recours à des leviers marketing. Cela permet à notre base de lecteurs de s’auto-recruter de façon très homogène » explique Romain Dessal.
Pour l’auteur-fondateur, les abonnés s’inscrivent à la newsletter en partie car « ils ne veulent plus de consensus mou, ils cherchent un ton qui les amuse ». Dans un contexte d’infobésité « la valeur se recrée avec du tri et surtout avec le ton. Autant il n’y a pas de valeur sur le énième article à propos d’un même sujet, autant il va y avoir de la valeur dans un article anglé ou contextualisé pour aider les lecteurs à y voir plus clair ».
Un ton auquel il faut également ajouter une relation avec les lecteurs qui est « hyper personnalisée bien que l’on reste anonyme… Je fais très attention à ce que cela ne devienne pas La newsletter de Romain Dessal ». Mais comme toute relation interpersonnelle, la lassitude est un écueil « c’est mon principal souci. Beaucoup de gens nous lisent depuis nos débuts il y a presque 5 ans, l’un de mes rôles est de constamment faire évoluer le produit. Bien que la forme soit restée la même, le contenu a énormément évolué, nous ne traitons pas les mêmes sujets qu’il y a plusieurs années, de la même manière que les conversations ont évolué » confie l’auteur-fondateur.
En parallèle de Time To Sign Off, Romain Dessal développe désormais une activité d’éditeur de newsletter. Après un projet avorté avec Sophie Fontanel, c’est Gaspard Koenig qui a rejoint la maison pour lancer Time To Philo « une newsletter hebdomadaire qui propose l’actualité vue par les philosophes, je suis éditeur actif de cette newsletter. Nous sommes à 15 000 abonnés pour le moment et les retours sont très positifs ».
Relation tranchée, personnalisée, non intrusive, à haute valeur ajoutée, en moins de 5 000 signes... TTSO nous réjouit chaque jour et on lui souhaite de nous faire connaître beaucoup de petits cousins aussi brillants que Time To Philo.
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