Danseurs opéra de paris

La 3e Scène de l’Opéra National de Paris s’invite à la Gaîté Lyrique

Du vendredi 8 au dimanche 10 décembre 2017, L’ADN est partenaire du festival de la 3e Scène à la Gaîté Lyrique. Les deux entités s’associent pour présenter un festival gratuit célébrant la musique et la danse au travers du numérique.

Festival 3e Scène à la Gaîté Lyrique
Créée il y a 2 ans par l’Opéra national de Paris, la 3e Scène invite des artistes de tous horizons à s’exprimer dans des genres différents, de la fiction au documentaire en passant par l’animation et la performance. Pour la première fois et du 8 au 10 décembre 2017, la 3e Scène s’invite à la Gaité Lyrique pour y présenter concerts live et projections multiples dans tous ses espaces et sur tous ses écrans en immersion totale.
Les films créés pour la 3e Scène seront projetés à la Gaîté Lyrique sur une scénographie signée Matthieu Orléan.

« Le rappeur et poète Abd Al Malik, les danseurs de la Battle Krump et les adolescents chorégraphiés par Thierry Thieû Niang sur scène croisent sur les écrans la collection des films inspirés et percutants de Mathieu Amalric, Fanny Ardant, Bertrand Bonello, Clément Cogitore, Bret Easton Ellis, Glen Keane, William Forsythe, Sébastien Laudenbach, Claude Lévêque, Xavier Veilhan ou Rebecca Zlotowski. », annonce Marc Dondey, Directeur général de La Gaîté Lyrique.

« Les Indes galantes » by Clément Cogitore

Rencontre avec Philippe Martin, Directeur artistique de la 3è Scène

Pourquoi amorcer ce partenariat avec la Gaité Lyrique ?

Le festival est né de la volonté de montrer ces films autrement. Ils ont une ambition esthétique, sont faits par des cinéastes et l’idée était de les mettre en valeur autrement que via des ordinateurs ou des téléphones. Nous avons choisi la Gaité Lyrique parce que l’endroit est empreint de la culture du numérique, c’est un lieu qui permet de se rencontrer, de projeter des films et de pouvoir en parler ensuite. À la différence des salles de cinéma, nous proposons une expérience de projection différente avec des mises en espaces définies pour chaque film !

Quel rôle jouera le numérique ?

Beaucoup de choses vont évoluer lors de la saison prochaine, mais cette année, le numérique s’invite au sein des différents types de diffusion des films. Certains ont déjà été diffusés en salles en première partie de films, d’autres à la télévision… Ils peuvent poursuivre leur vie dans d’autres médias plus traditionnels - le film Les Indes Galantes de Clément Cogitore a par exemple été acheté Canal+ - mais l’intérêt du festival, c’est sa gratuité et la diffusion collective des œuvres.
« Le Lac Perdu » by Claude Lévêque

On a le sentiment que la 3ème scène est née avec les milliers d’opportunités que peut offrir le numérique, en termes de création artistiques comme d’hybridation des genres. Qu’est-ce que représente la 3e Scène pour vous aujourd’hui ?

C’est tout le propos du projet. La 3e Scène confronte la question du numérique comme technologie (elle explore ce qui est possible aujourd’hui et ce qui ne l’était pas avant) au numérique comme forme d’expression artistique. Au fond, beaucoup de films (même s’ils sont parfaitement autonomes et peuvent être diffusés dans des festivals) sont tous nés de la 3e Scène. C’était notre objectif, être à l’initiative d’une multiplicité de projets que l’on va chercher nous-mêmes. En un an, nous avons déjà réalisé 14 films ! C’est aussi cette rapidité d’exécution qui est stimulante et qui diffère totalement des processus de production du cinéma traditionnel. 

À quoi ressemblera le spectacle vivant du futur ?

Je ne pense pas que le numérique s’inscrira dans un registre de concurrence ou de transformation drastique des arts du spectacle. Il ne va pas changer le cinéma (si ce n’est dans ses processus de fabrication) ou le spectacle vivant. C’est pour moi une autre forme d’expression qui se nourrit de plein de choses. Au fond, le numérique rend d’autant plus nécessaire le spectacle vivant, il ne le vampirise pas mais permet au contraire de créer une familiarité avec ses créations, ses créateurs et leurs publics.

Est-ce une façon de casser l’image parfois élitiste de certaines expressions artistiques ?

C’est ce que l’on vise bien sûr. Récemment, nous avons même pu voir des jeunes danser sur le parvis de Beaubourg sur les Indes Galantes grâce au film de Clément Cogitore sur les danseurs de Krump {voir plus haut}. C’est ce que vise la 3è Scène ; mener différents publics vers des performances artistiques auxquelles ils ne sont pas confrontés habituellement. Ce qui est intéressant, c’est à la fois le fait qu’un public puisse suivre le cheminement d’un artiste mais aussi que les personnes qui ne sont jamais allées à l’opéra ou n’ont jamais vu de ballet de leur vie puisse y accéder d’une manière ou d’une autre. Et ça fonctionne ! Nous avons déjà plus 115 000 vues sur le film de Claude Lévêque avec une durée de visionnage quasiment complète et qui avoisine les 6 minutes en moyenne, c’est-à-dire qu’une personne sur deux a vu le film en entier !


 

Informations et réservation

Festival 3e Scène à la Gaîté Lyrique
Du vendredi 8 au dimanche 10 décembre 2017
3 bis rue Papin
75003 Paris
01 53 01 51 51

Retrouvez toute la programmation sur gaite-lyrique.net et www.operadeparis.fr

Margaux Dussert

Diplômée en marketing et publicité à l’ISCOM après une Hypokhâgne, Margaux Dussert a rejoint L’ADN en 2017. Elle est en charge des sujets liés à la culture et la créativité.
commentaires

Participer à la conversation

Laisser un commentaire