Space junk (pollution) orbiting earth

Débris spatiaux : et si on partait nettoyer l'espace ?

Avec So good


Pas moins de 15 880 satellites ont été envoyés en orbite depuis 1957, selon l’Agence spatiale européenne. Ce qui équivaut à environ 11 000 tonnes de métal gravitant en orbite au-dessus de nos têtes - et représente aussi des dizaines de millions de débris spatiaux. Peut-on s’en débarrasser, passer un grand coup de balai dans le cosmos ? Réponse en podcast dans ce nouvel épisode de Un-pacte pour demain. 

L’ADN et So good se sont réunis pour vous proposer un pacte. Un-pacte pour demain (il y a un jeu de mot dans le titre), c’est un podcast dédié aux entreprises qui cherchent des solutions. Une conversation sincère entre des représentants d’entreprises et des activistes sur des sujets très précis pour aider les entreprises à opérer leur transition. Dans ce nouvel épisode, on parle de conquête spatiale et de la pollution qu’elle crée. 

On en parle avec : 
Pierre Omaly, expert débris spatiaux et ingénieur au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES)
Raphaël Costa, chargé d’enseignement et de recherche en droit spatial à l’Université Paris Saclay
Chloé Dequeker, co-créatrice de la chaîne YouTube de vulgarisation scientifique SUPERAMA

Le tout animé par Alexandre Kouchner 

La conquête de Mars, les lointaines exo-planètes, les vaisseaux qui parcourent des années lumières en quelques secondes et… les déchets spatiaux. L’espace, l'ultime frontière, fait forcément rêver. Un peu moins quand on aborde le problème des incalculables débris que l’on y laisse. Leur nombre est à peine estimable : l’Agence spatiale européenne considère que 36 500 débris de plus de 10 cm, un million entre 1 et 10 cm et 330 millions mesurant entre 1 mm et 1 cm orbitent au-dessus de nos têtes. « Un débris spatial, c’est tout ce qui flotte dans l’espace sans utilité. Des étages de lanceur, des vieux satellites et des morceaux de satellites qui ont explosé ou sont entrés en collision » explique Pierre Omaly. 

Colossal, mais aussi dangereux. À l’heure du NewSpace, terme qui désigne un renouveau de l’exploration dans lequel l’industrie spatiale privée prend une place grandissante, le nombre de lancements de fusées - et donc de futurs débris - n’a jamais été aussi grand. « En 2022, il y a eu 180 lancements de fusées, un record », explique Chloé Dequeker. Or, puisque nous avons aujourd’hui besoin de l’espace pour vivre, ces débris sont un problème : d’abord parce qu’ils peuvent retomber sur Terre, ensuite et surtout parce qu’ils mettent en danger notre présence dans l’espace. Se déplaçant à une vitesse de 7km par seconde, soit « l’équivalent d’une boule de bowling lancée à 100 km/h », note Pierre Omaly, ils peuvent entrer en collision avec les satellites ou même l’ISS, qui mène régulièrement des manœuvres d’évitement.

À qui la responsabilité ? 

D’ailleurs, la toute première amende pour une entreprise n’ayant pas rempli ses devoirs de désorbitage d’un objet spatial vient d’être infligée par la Commission fédérale des communications des Etats-Unis (FCC). Cela pose la question : qui est responsable de la gestion de ces déchets ? Et plus largement, comment fonctionne le droit dans l’espace ? 

L’espace n’est en effet pas une zone de non droit : depuis 1967 et la ratification du Traité sur l’espace, la conquête du cosmos est encadrée. « La règle de base, c’est la liberté de passage et d’utilisation par tous les Etats : on ne peut pas s’approprier l’espace et les corps célestes », précise Raphaël Costa. Ce qui a conduit, dans les années 2010, à l’adoption par les pays membres de l’ONU d’un ensemble de lignes directrices et de bonnes conduites sur la question des débris. 

Pourtant, ces lignes directrices ne sont pas des lois et chaque pays signataire doit les faire respecter. La question de la réglementation des débris spatiaux, qui se multiplient, est donc au cœur des débats : comment s’assurer que les Etats et les entreprises privées nettoient leurs cochonneries métalliques ? 

Bientôt, un balais spatial ? 

Une question de réglementation, mais aussi de coût et de technologie. « Il n’y a pas de balais spatial aujourd’hui. Il y a peut-être des poils, peut-être un manche, mais le balais n’existe pas encore. On travaille sur des blocs technologiques pour essayer d’assembler les briques permettant de trouver cette solution. C’est pourquoi il est primordial aujourd’hui d’arrêter de produire des débris spatiaux », continue Pierre Omaly. 

De nombreuses entreprises et organisations se mettent donc en tête d’inventer ce fameux balais, à l’image de l’entreprise nippone Astroscale, qui vient d’ouvrir un bureau en France. Celle-ci souhaite développer des opérations de maintenance en orbite pour gérer la problématique des débris spatiaux. Mais, comme l’ensemble du secteur, elle devra se frotter à l’épineuse question du coût et de la rentabilité de ce nettoyage on ne peut plus aérien. 

Alors, comment effectuer un grand nettoyage de l’espace ? Réponse en écoutant cette émission, la tête dans les étoiles. 

Une émission soutenue par la société Pernod Ricard France dans le cadre de son programme Ensemble et engagé.

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commentaires

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  1. Avatar griffonnet dit :

    hello.... attendez, je vais faire un tour la haut pour voir...

    Attendez mon retour!

    le pat

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