Survivalisme, permaculture, producteurs indépendants, start-up free... ils font le choix d'une autonomie radicale. Et ça marche !
EDDE : les producteurs reprennent le pouvoir
EDDE est un projet de laiterie nouvelle génération qui regroupe neuf exploitations laitières des Pays de la Loire et du Poitou-Charentes. Initié par
Fabrice Hégron, le projet entend « redonner du sens » au métier de producteur de lait en s’appuyant sur un
modèle économique sans intermédiaires entre le producteur et le consommateur.
EDDE propose de valoriser le métier de producteur indépendant, au sein d’une filière exposée à une forte concurrence de la part des industriels. À la clé : un produit sain, écologique, vendu dans un emballage innovant et durable qui bénéficie du label La France s’engage.
Seed-up : ils ont hacké le modèle start-up
Persuadé que le modèle classique de l’entreprise n’est pas adapté à sa génération,
Paul Poupet (ESSEC/Centrale) décide de créer un espace au sein duquel l’esprit hackathon règne au quotidien. Il s’agit de
Seed-Up, la première hacker-house de France, où de jeunes surdoués de l’informatique se rassemblent pour vivre, travailler et innover ensemble. « Le concept repose sur le fait d’avoir une maison dans laquelle diverses personnes de différents univers partagent leurs passions et connaissances de la technologie », explique Paul. Seed-Up met aujourd’hui ses compétences au service de grands groupes (Total) ou d’organismes publics (CNRS).
Permaculture : Manifeste pour une autonomie durable
Sortir de la logique prédatrice du consumérisme, favoriser la gestion circulaire pour préserver les écosystèmes, autonomiser la gestion de ses besoins en eau, en énergie, en nourriture :
Pascal Depienne défend ces principes. Il est formateur, en charge d’éveiller les gens à la permaculture, et impliqué au sein de plusieurs associations.
Ces partisans de l’agroécologie se font les avocats d’une autonomie qui favoriserait elle-même une forme d’indépendance radicale vis-à-vis de la société néolibérale. Ils tissent la toile d’une communauté internationale de néoruraux toujours plus dense, en France et en Europe.
Survivalisme : qui seront les survivants ?
Certains dirigeants de la Silicon Valley et de grands investisseurs du numérique se préparent à des futurs dystopiques alors même qu’ils capitalisent sur des lendemains qui chantent ; dans le même temps, des individus anonymes aménagent des réserves de nourriture et sécurisent des espaces protégés en cas d’intempérie grave ou de situation de crise majeure. Ce mouvement porte un nom :
le survivalisme. Phénomène complexe et polymorphe, il concerne quelques milliers d’individus à l’échelle de la planète. L’indépendance en cas de catastrophe suscite ainsi un engouement transnational : de quoi engendrer une prophétie autoréalisatrice ?
Un article paru dans le hors-série "L'indépendance", réalisé en partenariat avec DPS les indés.
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