La RSE, nouvel impératif pour l’industrie automobile

La RSE, nouvel impératif pour l’industrie automobile

Avec FORVIA

Piliers économique, environnemental et social : voici les trois fondamentaux d’une politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Passage obligé pour « verdir » ses activités ou engagement réel vers un avenir plus durable ? Dans le secteur de l’industrie automobile, la RSE est devenue au fil des années un allié incontournable pour les ressources humaines, alors que les jeunes talents sont de plus en plus sensibles à ces sujets. Comment la RSE a-t-elle pris le volant du monde automobile ?

Un retard historique de la filière en passe d’être rattrapé

Historiquement, l'industrie automobile était à la traîne en matière de développement durable. Selon une étude menée par Ecovadis en 2017, seulement 36 % des fournisseurs automobiles mondiaux avaient une politique RSE adaptée. Toutefois, année après année, des progrès ont été réalisés : selon une récente étude menée par CapGemini, le développement durable est désormais une priorité pour une majorité des constructeurs automobiles et 62 % des entreprises du secteur affirment disposer d’une stratégie de développement durable structurée, avec des objectifs et des échéances bien définies.

Un avenir durable, pour le monde de l’auto ? Oui, mais à un certain prix : la mise en place des stratégies RSE prend du temps et de l’argent, les entreprises du secteur devant investir 50 milliards de dollars supplémentaires pour respecter les engagements en matière de durabilité et seulement 56 % des entreprises ont intégré des véhicules électriques dans leur stratégie de développement durable, ce qui reste très insuffisant, selon cette même étude. Cette dernière souligne que l’économie circulaire est l’initiative la plus supportée et promue par les entreprises puisqu’elle est déployée à 52 %. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire pour en exploiter tout le potentiel. Seuls 9 % des constructeurs sondés ont un programme de développement durable mature tandis que 26 % des interrogés ont pris un retard considérable sur le sujet.

En France, et dans le monde, à ce jour, une seule entreprise du secteur automobile dispose d’une reconnaissance internationale sur sa stratégie zéro carbone pour 2045. Il s’agit du groupe FORVIA, équipementier et leader tech du secteur. Alors comment inscrire dans un cercle vertueux une industrie qui peine encore à rattraper son retard ? Retours instructifs.

Tourner sa politique de ressources humaines vers la RSE

La première nécessité : montrer son authenticité et sa crédibilité dans le développement de sa stratégie RSE. « La mobilité durable est devenue une demande forte chez les entrants du secteur automobile, les jeunes ont envie de rejoindre une compagnie alignée avec leurs valeurs personnelles », explique Cathia Castaings, Group Talent Development Director de Faurecia. « Il faut non seulement montrer qu’on a des valeurs pour l’environnement, mais que l’on est crédible sur le sujet. Nous avons la chance d’avoir une stratégie de décarbonation validée par le SBTi, ce qui est une première et nous octroie une réelle crédibilité en matière de durabilité. »

Protéger le climat, se décarboner :   autant d’atouts de compétitivité et d’attractivité pour les futures recrues. Pour y parvenir, c’est un mélange de sobriété énergétique, d’installation de capacité de production d’énergies renouvelables, de création de matériaux durables ou bio-sourcés et d’innovation dans la conception même de ses produits. Autant d’impératifs qui se traduisent par un défi intéressant et stimulant pour les jeunes talents à la recherche de grands projets dans lesquels s’investir.

Privilégier la diversité des talents

Pour accompagner sa transition vers le « zéro émission nette », le groupe FORVIA mise non seulement sur le recrutement de jeunes talents, mais sur la diversité de ceux-ci et leur capacité à prendre des responsabilités.

Des objectifs significatifs ont été fixés : recruter 37 % de femmes en 2025, pour avoir 30 % de cadres femmes cette même année et 35 % en 2030, alors que la filière accuse un déséquilibre prononcé en la matière (22,7 % des femmes salariées dans l’automobile actuellement). « Nous devons rechercher de plus en plus de talents avec comme qualité fondamentale la learning agility car on ne reviendra pas à un monde stable. L’incertitude reste importante et nos savoirs vont continuer à devenir obsolètes rapidement. » ajoute Jean-Pierre Sounillac, le vice-Président exécutif chargé des Ressources Humaines de Faurecia. 

L’équipementier souhaite faire évoluer ses recrutements de profils uniquement ingénieurs vers des profils formés également dans des écoles de commerce. Puis, un véritable accompagnement s’effectue ensuite aux différents moments clés d’une carrière pour le développement des carrières. « On met beaucoup d’énergie pour le recrutement et le développement des talents au sein de l’organisation », continue Jean-Pierre Sounillac. Des exigences RSE qui modifient donc structurellement la politique RH.

Impact de la RSE dans le travail quotidien des collaborateurs

Pour obtenir la validation du SBTi, qui concrétise une politique environnementale ambitieuse, FORVIA a aussi été interrogé sur les émissions de ses collaborateurs. Pour progresser, il a été mis à disposition des collaborateurs une application pour qu’ils puissent calculer leurs émissions selon leur transport et leur alimentation. Autant d’initiatives et d’actions concrètes qui ont permis à la société d’intégrer l’indice CAC40 ESG en septembre dernier, qui combine la mesure de la performance économique avec les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance, à l’image du label ISR français et des principes du Pacte mondial des Nations Unies.

Des changements qui démontrent, s’il le fallait encore, l’étendue constante de la conscience environnementale dans la vie quotidienne de chacun.

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