Raisin rose sur fond rose

Des pratiques viticoles plus durables pour s'adapter aux défis environnementaux

© Alex Gruber

Vigneron depuis 4 ans et propriétaire de son exploitation, Elyesse Gabriel vend son raisin aux Maisons Mumm et Perrier-Jouët, qui appartiennent à la filiale prestige de Pernod Ricard, Martell Mumm Perrier-Jouët (MMPJ).  Il a accepté de nous raconter comment il rend son exploitation plus durable en expérimentant, accompagné par MMPJ, de nouvelles techniques de viticulture régénératrice, mais aussi en développant sa propre approche d’une viticulture qui fait plus avec moins. 

La viticulture, une histoire familiale 

Natif de Champagne, Elyesse Gabriel a baigné toute sa vie dans la viticulture : dès 2007, il travaille la vigne avec son père, puis obtient BTS et une licence professionnelle en viticulture et œnologie avant de partir faire ses classes en Angleterre, où il vend aussi du vin. 

Après avoir passé quelques années comme employé du Comité Champagne, qui soutient et accompagne les vignerons et maisons de champagne, il reprend l’exploitation familiale il y a quatre ans. Ce sont trois hectares de vignoble qu’il travaille, seul d’abord et désormais avec un apprenti. Le fruit de sa vendange est destiné essentiellement aux Maisons Mumm et Perrier-Jouët. « En Champagne, on vend du raisin transformé en jus aux maisons de champagne. On presse notre raisin et on vend une quantité de jus correspondant à une quantité de raisin » , explique-t-il. 

Comment une telle exploitation, qui se situe dans la moyenne haute de celles que l’on retrouve en Champagne, réussit-elle à produire de manière plus durable ? Comment adapter ses méthodes de travail aux défis écologiques ? 

Avoir le moins d’impact possible sur l’environnement 

Pour Elyesse Gabriel, l’écologie est un point essentiel de son travail. « J’essaie d’avoir une approche très globale de la viticulture en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement. Dans un second temps, j’essaie de respecter la vie du sol pour l’améliorer, faire en sorte qu’il soit le plus fonctionnel possible et en parallèle réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre » , explique-t-il. 

Son approche, c’est celle de l’observation et de l’adaptation constante : à la météo, aux besoins immédiats des sols, aux cycles des maladies. « On va prendre des mesures dites prophylactiques, c’est-à-dire qu’on va essayer d'appréhender les maladies et problèmes avant qu’ils se déclenchent sur les vignes. Ça va par exemple passer par le fait d’aérer le futur feuillage pour contrer le développement des maladies », explique-t-il. 

La viticulture régénératrice, avec son aspect holistique qui prend en compte l’écosystème de la vigne dans la globalité, fait écho à son approche : « Quand on parle de nourrir le sol, le faire vivre, respecter la plante, c’est déjà de la viticulture régénératrice. Quand les Maisons Mumm et Perrier-Jouët m’ont proposé un programme d’accompagnement, j’ai décidé de saisir cette opportunité », continue-t-il. 

Un accompagnement pluriel auprès des partenaires vignerons 

Depuis près de 10 ans les Maisons Mumm et Perrier-Jouët soutiennent leurs efforts pour limiter l’influence de leurs activités sur l’environnement et faire évoluer leurs pratiques pour aider les sols. En parallèle, elles sensibilisent leurs partenaires à la viticulture régénératrice. Elles les accueillent dans le vignoble pour partager les expérimentations qui y sont conduites et accompagnent un premier groupe de partenaires, dont Elyesse Gabriel fait partie, pour la mise en œuvre de premiers essais. Cette démarche participative est une des clés de la réussite.

Les Maisons Mumm et Perrier-Jouët proposent un accompagnement technique personnalisé, financier et administratif à leurs partenaires vignerons. Elyesse Gabriel en bénéficie pour obtenir le label Viticulture Durable en Champagne - un label propre à l’AOC qui certifie l’évolution des exploitations viticoles champenoises vers des pratiques durables – et participe à des formations. 

Ces expérimentations sont menées par différents profils, sur des exploitations de taille et type différents : des variables à prendre en considération pour construire la viticulture de demain.

commentaires

Participer à la conversation

Laisser un commentaire