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INTERVIEW - Fatal Bazooka : less is more !

Alors que Fatal Bazooka est bientôt back dans les bacs, nous avons rencontré Michael Youn à l’occasion de sa web-série avec AXE. Interview croisée sur cette collaboration, son rapport aux marques, et à la publicité.

AXE Black part en campagne. Michaël Youn, ambassadeur de la marque sous les traits de Fatal Bazooka, et Emilie Vantajol, Brand Leader Deodorant, Grooming & Shaving d’AXE, révèlent les dessous de la campagne.

 

Pouvez-vous nous expliquer le concept de la campagne, « Less Is More » ?

Emilie Vantajol : AXE a toujours aidé les hommes à se sentir confiants et attirants. Mais aujourd’hui les codes de la séduction ont changé. Dans un monde de plus en plus superficiel, où chacun cherche à être plus choquant que son voisin pour se faire remarquer, AXE Black incite les hommes à en faire moins pour ne garder que l’essentiel : rester authentiques, sans artifice, tout en subtilité. Ils n’en seront que plus séduisants. #LESSISMORE

 

Comment s’est passée la collaboration entre AXE et Fatal Bazooka ?

Michael Youn : Cette collaboration me fait marrer, c’est un critère essentiel. J’ai trouvé le moyen d’être en harmonie avec le projet. J’ai vraiment pu m’exprimer, écrire et rigoler avec le produit. Le fait d’être dans la peau de Fatal me permet aussi de disparaître un petit peu. Et puis c’est une pub positive, qui n’a rien d’agressive. On dépasse le stade de l’argument de vente basique type « mon déo est mieux que le tien ». Il y a eu le brief de départ, qui visait à se concentrer sur l’essentiel et laisser le superficiel de côté, et on s’est amusés à proposer quelque chose. Si la pub pouvait toujours être comme ça, ce serait génial.

E. V. : La collaboration s’est très bien passée. Michaël est un véritable professionnel, il s’est impliqué très fortement dans cette campagne et a réellement mis sa patte et contribué à l’écriture de chacun des scripts en proposant des bonnes idées, des bonnes blagues pour rendre chaque film plus engageant pour nos consos, tout en servant les objectifs de la marque.

M. Y. : Quand je fais une pub AXE, j’ai l’impression de tourner, pas forcément pour une pub. C’est le même talent, les mêmes capacités, le même mode de fonctionnement que quand je tourne un clip ou un film. Et comme disait Vincent Cassel : « mieux vaut une bonne pub qu’un mauvais film ».

 

Le choix de l’ambassadeur a-t-il été évident ?

E. V. : Pour expliquer le concept Less Is More à nos consommateurs, nous avons décidé de prendre le contrepied et de montrer à nos fans que More Is Less. Autrement dit, que ce n’est pas en essayant d’en faire toujours plus qu’ils seront plus attirants. Dans cette optique, Fatal Bazooka semblait être la personne idéale pour incarner le caractère too much, bling bling et superficiel que l’on voulait justement pointer du doigt. Avec l’aide du coach « AXE », Fatal va comprendre qu’il va devoir en faire « moins » - au niveau de la coiffure, de l’attitude, du look,..- et adopter pleinement le style Less Is More s’il veut séduire la fille de ses rêves et monter sur le AXE Boat.

 

Quelle est la plus grosse contrainte qu’il peut y avoir quand on travaille avec une marque, en tant que célébrité ?

M. Y. : La plus grosse contrainte, c’est la marque, justement. Il ne faut pas se moquer du produit, ni le dévaloriser. On a eu ces discussions, mais le cadre était tellement décalé et rigolo que tout s’est bien passé. Ici on se moque de Fatal, pas de la marque, et encore moins des consommateurs. Il y a aussi, évidemment, l’image qui est véhiculée par la communication. Quand je suis Fatal Bazooka, j’ai une plus grande latitude dans ce que je peux faire.

 

Quels sont vos critères de collaboration avec les marques ?

M. Y. : Il faut que je puisse m’amuser, et être libre un minimum dans l’écriture, la réalisation et la conception de la campagne. Après, si on me propose quelque chose qui est déjà parfait dans l’écriture et que je trouve ça drôle, pourquoi pas. Selon moi, la pub peut être un objet artistique à part entière : certaines sont aussi belles et drôles que certains films. A partir du moment où je comprends le produit et les utilisateurs, je ne suis pas fermé. Je ne ferai pas de la publicité pour n’importe quoi, car j’ai aussi une éthique, mais il faut savoir que je mange dans des chaînes de fast-food, que j’ai une voiture, j’achète des vêtements… Je suis un citoyen « normal », donc à partir de là, je suis un consommateur. Il n’y a pas beaucoup de marques pour lesquelles je me dirais « ça craint ». Peut-être que pour des marques d’alcool, étant donné que j’ai un public assez jeune, je refuserai. C’est important de ne pas mentir sur ce qu’on est, ce qu’on vit, ce qu’on fait. Vanter les mérites d’une compagnie d’assurance, même avec humour, ça peut être un peu difficile par exemple. D’une part je n’y connais rien, et d'autre part je n’ai pas envie de me ranger du côté de ceux qui profitent. Il faut voir qui est ton public, de quoi tu lui parles, et être en accord avec le produit. Pour moi, la référence ultime c’est George Clooney et Nespresso. Tu sens que le mec il aime le café, il te donne envie de le boire. Cette pub n’était pas faite pour quelqu’un d’autre, il la tient, il invite ses potes… Ça devient un projet artistique à part entière.

 

Y a-t-il des marques avec lesquelles vous rêveriez de travailler ?

M. Y. : J’adorerai faire une pub pour une voiture ! Audi, vous ne voulez pas m’appeler ? Pour rajeunir un peu votre image ? Je rigole… Mais sinon j’aimerais évidemment faire une pub pour un parfum, même s’il s’appelle Fatality et que c’est le parfum de Fatal, « l’odeur de moi ». Mais on recherche plutôt des mecs ténébreux, énigmatiques et très virils pour ce type de produits.

 

Et vous êtes plutôt approché pour votre humour ?

M. Y. : Exactement, et c’est parfois un problème : l’humour c’est mon métier. Quand on m’approche pour une pub et que je ne la trouve pas drôle, c’est plus compliqué. Une marque de fromage, notamment, m’a proposé une publicité qui n’était pas spécialement drôle et dont on ne pouvait pas changer une virgule. Je n’apprends pas à ces gens comment vendre du fromage, ou faire un beau packaging ; ce n’est pas à eux de m’apprendre à faire des blagues.

 

Quelles sont les prochaines étapes, pour AXE et personnellement ?

E. V. : Le AXE Boat 2015 viendra nourrir cette campagne avec un volet plus évènementiel et décliner cette histoire Less Is More dans un univers plus festif. Nous travaillons également sur deux copies TV mettant en avant l’anti-transpirant AXE DRY Black et le Gel Douche AXE Black.

M. Y. : De mon côté, le prochain album de Fatal Bazooka sort bientôt… J’ai travaillé sur un film, Le Fantôme de Canterville, qui sortira en octobre. Je suis aussi en train de réaliser mon troisième film, une sorte de parodie de l’émission Rendez-vous en Terre inconnue. Enfin, j’ai une série qui sort dans laquelle je joue un footballeur mis au banc de l’équipe de France après m’être égaré avec une prostituée mineure. Pas mal de boulot !

 

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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