La Beauty Factory de Publicis

Le futur des agences ? « Adopter une organisation adaptée aux modèles de leurs clients »

Il paraît que les grandes agences de communication ne savent pas se réinventer. Elles souffriraient d’un manque d’agilité et process trop ancrés... Avec sa Beauty Factory dédiée à un seul client, le groupe Publicis prouve qu’il est encore possible d’innover.

Isabelle Gélinet-Vidal a un parcours à la croisée du média et du contenu. « Très tôt, j’ai pressenti que les deux activités allaient se rapprocher ». Celle qui a rejoint Publicis il y a 15 ans travaille depuis 10 ans pour le compte de L’Oréal à travers plusieurs agences :  Publicis Conseil, Publicis 133, Optimedia... Son profil, hybride, l’amène à devenir Global Client Leader pour L’Oréal avec une approche transversale et omnicanale.

Sa prise de fonction s’accompagne de la création de la Beauty Factory, une business unit qui réunit toutes les personnes qui travaillent pour le client, quelle que soit leur structure et leurs expertises d’origine : agences média, créatives, pure players ou de production sont amenées à collaborer au sein d’un même lieu, à Bastille. L’objectif : créer une unité sans tomber dans l’uniformité. Chaque marque de L’Oréal – une dizaine au total - conserve son identité, tout comme les agences rassemblées. Les équipes peuvent s’appuyer sur l’ensemble des expertises du Groupe mais restent distinctes.

Un néon de la Beauty Factory

Ce nouvel écosystème permet d’activer des experts et expertes sur-mesure, en fonction des problématiques. Un avantage de taille pour le client, qui peut avoir une réponse plus immédiate et moins morcelée.
L’initiative, née en France, inspire. « Le campus de Bastille est la pierre angulaire du projet, mais le concept va se déployer à l’international ». Il faut dire que le modèle a déjà fait ses preuves. « Comme toute transformation, ça n’est jamais facile de changer les habitudes. Mais les collaborations s’en sont trouvées considérablement accélérées ».

Isabelle Gélinet-Vidal conclut : « Pour l’instant, le modèle est vraiment pensé pour L’Oréal, en miroir. Mais il est envisagé pour d'autres clients : mettre la donnée au cœur pour réinventer la façon dont nous travaillons  fait partie intégrante du projet groupe. C'est aussi pour cela que cette Beauty Factory est amenée à évoluer. En fonction de L’Oréal, des consommateurs, et du parcours client qui s’enrichit chaque jour. Notamment des innovations technologiques... ».

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.

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commentaires

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  1. Avatar Anonyme dit :

    Très belle et innovante initiative
    Bravo Isabelle en espérant que votre initiative fera de nombreuses émules

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