
Culte du présentéisme, manque de confiance ou d’outils : les freins au télétravail sont multiples ! Pourtant, de gré ou de force, les entreprises vont vite devoir prendre la mesure des avantages et des opportunités.
Article mis à jour le 4 décembre 2019
Ça ne vous aura pas échappé : c'est la grève ! Depuis l’annonce de ce mouvement social national, la twittosphère s’emballe. Parmi tous les messages publiés sur le sujet, certains font un lien direct avec un autre phénomène de société : le télétravail.
Demain premier jour de télétravail et visioconference tous les soirs avec tous les stagiaires et notre tuteur, ça va être énorme, grosse esquive de la grève mdrr
— Shing02 (@RogSenju) December 4, 2019
On remercie le télétravail d'exister pour passer une grève à rester chez soi ? ?♂️
— Estebann (@EstbnN) December 4, 2019
Les patrons qui se refusent ou hésitent à mettre en place le télétravail car ils pensent que l'on va se casser le cul à galérer pdt des heures pour venir. Dites vous un truc simple. On peut aussi finalement faire grève. #grevedu5decembre
— Marsupilamifr (@Scoopybidoo) December 4, 2019
La grève serait-elle une chance pour l’écologie - les Français non grévistes vont découvrir le co-voiturage et télétravail !
— jacob (@hervejacob) December 4, 2019
Laëtitia Vitaud, experte sur les sujets du futur du travail, rappelle qu’en France la pratique du télétravail est loin d’être démocratisée – sans compter qu’il est difficile de vraiment la « quantifier ». Les chiffres donnés par le Ministère du Travail – « 61 % des Français aspirent au télétravail, pourtant il n’est une réalité que pour 17 % d’entre eux » – sont à prendre avec des pincettes dans la mesure où ils ne se font l’écho que d’une pratique institutionnalisée dans les contrats. Or, dans bien des cas, il peut s’agir de négociations au jour le jour avec les managers pour différentes raisons ponctuelles ( « RDV avec le plombier », « grève de cantine » … ou « grève des transports » ).
L'idéal : faire 30 % à 40 % de ses semaines en télétravail
Esprit d'équipe vs télétravail
Avoir les bons outils
Au-delà de ce frein « culturel », certaines entreprises craignent pour leurs données. « Elles mettent en avant leurs inquiétudes par rapport à la sécurité. C’est surtout qu’elles n’ont pas mis en place les bons outils : elles mettent du temps à se convertir au Cloud ou aux plateformes ouvertes ». Slack, Trello, Facebook at work… mais aussi tout simplement Google Docs : les outils de gestion ouverts sont nombreux. « Pour certaines structures, la démarche n’est pas naturelle du tout. Dans l’administration, par exemple, on n’utilise absolument pas ces outils-là ». Ce qui est sûr, c’est qu’il est compliqué de se convertir du jour au lendemain, et que la phase d’adaptation peut demander plusieurs mois – comme l’explique Cécilia Durieu, directrice associée de Greenworking au micro d’Europe 1.
Le télétravail : un argument RH
Quand on la questionne sur le futur de l’emploi, Laëtitia Vitaud ne prédit pas une généralisation de la pratique. Mais elle pense que petit à petit, les entreprises vont être forcées d’être plus flexibles : « il y a beaucoup de tensions sur le marché, à tel point que ça devient un argument de recrutement déterminant. Parfois plus que le salaire ! »
Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’espaces physiques. « Il faudra trouver la bonne combinaison d’espaces divers, qui s’imbriquent les uns aux autres. Il y aura les essentiels du bureau, de la maison, du coworking… le tout dans une dynamique qui repense notre rapport au temps et à l’espace de travail ».
« La grève des transports fait déjà bouger le sujet. »
Le mouvement social aurait-il plus de poids que les politiques sur la question ? « Ça a le mérite de faire discuter. C’est un peu comme les débats qui avaient entouré le droit à la déconnexion : c’était une démarche fructueuse qui a permis de faire avancer les choses ».
Développons le télétravail. Les outils collaboratifs existent. C'est une question de volonté et d'organisation. Exemple de solutions : Microsoft Teams, ALE Rainbow ou encore Cisco Webex
Il existe des moyens d'essayer ces solutions dans son entreprise pour se faire une idée. Par exemple chez NXO France où je travaille (ou télé-travaille en utilisant mes outils).
Voir l'article que j'avais écris sur le sujet l'an dernier et toujours d'actualité : https://www.linkedin.com/pulse/gal%C3%A8re-des-transports-ou-travail-collaboratif-%C3%A0-christophe-courtois/
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