
Anne Hidalgo entend bannir de Paris les voitures à essence d’ici 2030. Une mesure structurante, qui s’inscrit dans la lignée d’autres initiatives, mais qui n’est pas sans conséquences pour la Ville qui devra s’adapter.
Le tout électrique : les constructeurs auto prennent déjà le pli
En Chine, le marché se porte bien. BYD, en plus d’être leader sur le marché, a remporté en 2014 face à Renault-Nissan le marché des taxis électriques de Bruxelles. Faraday Future, une entreprise d’origine américaine mais entièrement financée par un milliardaire chinois, a pour objectif de défier Tesla sur le segment des hypercars. L’entreprise a par ailleurs présenté son premier concept car au CES de Las Vegas en 2016.
Côté US, General Motors n’a commercialisé son premier véhicule 100% électrique que fin 2016, avec la Chevrolet Bolt, soit 6 ans après la commercialisation de Volt, son modèle hybride.
Cet été, Volvo Car a annoncé ne plus construire de nouvelles voitures à moteur thermique à partir de 2019, devenant ainsi la première entreprise à officialiser la fin de ses modèles à combustion.
La faute au « dieselgate » ? Peut-être : Volkswagen, qui a été particulièrement impactée, a notamment présenté son combi électrique, l’ID-Buzz.
L’électrique : le nouveau terrain de jeu du transport « en commun »
Au Royaume-Uni, avant l’annonce de son interdiction à Londres, Uber avait le projet d’aider ses chauffeurs à s’équiper de véhicules hybrides ou électriques, dans la mesure où la ville s’apprête à instaurer des « clean air zones », payantes pour les voitures les plus polluantes.
Pour réussir le pari de l’électrique, les villes devront investir
Un constat qui s’applique aux VTC et taxis, mais aussi aux bus. La Ville de Paris a annoncé vouloir créer une ligne de bus rapide et régulière à partir de 2018.
Des #transports en commun plutôt que des voitures dans le cœur de #Paris. Nous attendons que la Région s'engagehttps://t.co/DIHYU985IB pic.twitter.com/Dsq3S9UvBL
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 10 octobre 2017
Une autre solution pourrait être d’imaginer des moyens de transport totalement inédits, à l’instar des Sea Bubbles pensées par Alain Thébault. Des prototypes de ces drôles d’hydroptères ont été testés sur la Seine à l’été 2017. En revanche, il faudra attendre mars 2018 pour des expérimentations auprès du grand public.
Si, sur le papier, la solution a de quoi faire rêver les Parisiens qui n'ont pas besoin d'un véhicule au quotidien, elle soulève des questions plus profondes : entre ouvertures de nouvelles centrales nucléaires et exploitation des terres rares, le bilan écologique pourrait ne pas être si positif.
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