
C’est bien connu, parisien ou banlieusard, une fois 2 heures du matin passé, tout le monde se pose la même question : comment rentrer chez soi quand il n’y a plus de métro ? La start-up Padam a la solution.
Grégoire Bonnat et Ziad Khoury se sont rencontrés sur les bancs de Polytechnique. Après un Master Entreprenariat, les deux amis se lancent dans un projet simple mais nécessaire : fournir un moyen de transport aux papillons de nuit quand les transports publics ne proposent plus rien. Leur constat est simple : « Ziad connait bien les problèmes de transports la nuit à Paris et ne trouvait pas normal qu’il y ait un tel trou dans l’offre des transports publics dans Paris. Moi, je trouvais que le monde des transports ne s’était pas du tout transformé grâce au numérique », nous confie Grégoire Bonnat.
Quoi de mieux qu’un business plan pour savoir si ça va marcher ? L’expérimentation. Grégoire et Ziad l’ont bien compris, et commencent leur aventure au culot : ils se présentent à des soirées privées et proposent aux invités de les ramener chez eux. Avec trois voitures, ils regroupent les potentiels futurs clients de Padam en fonction de leur destination et effectuent la course. Succès : ils raccompagnent ainsi une cinquantaine de personnes. Début 2014, la start-up Padam est née.
Le concept ? Prendre un bus ensemble pour rentrer chez soi aux horaires où il n’y a pas ou peu de transports publics. Mais attention, rien à voir avec le Noctilien ! Les trajets proposés par Padam sont optimisés pour vous rapprocher le plus possible de votre domicile, palliant ainsi le manque de flexibilité. Plus besoin d’ajouter 30 minutes de marche à votre temps de trajet. Il s’agit de minibus conduits par des chauffeurs professionnels indépendants, au départ de et vers Paris et sa petite couronne, le weekend.
L’application compte 3 004 téléchargements et 1 500 utilisateurs se sont déjà laissés transporter par les minibus de nuit de Paris. Mais qu’est-ce qu’a de plus Padam par rapport à un BlaBlaCar ou feu UberPop ? Padam est un savant mélange entre transports publics et course personnalisée. La start-up utilise un algorithme qui calcule en temps et en heure les trajets de ses utilisateurs pour les optimiser selon la destination demandée sans pour autant tomber dans un service type taxi.
L’équipe de Padam est constituée d’une dizaine de personnes, dont la moitié s’occupe du développement de la solution informatique. On peut aller les « rencontrer ou discuter autour d’un café » à l’Incubateur Telecom ParisTech à Paris.
Aujourd’hui, si Padam doit faire face à une rude concurrence, le chiffre d’affaires de la start-up est assez convaincant pour les investisseurs et l’offre obtient de très bons feedbacks des Padamers. Un bon départ qui pourrait, pourquoi pas, permettre à la start-up d'étendre ses services à tous les jours de la semaine.
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