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MALABAR DESIGN : portrait d’agence

« Les performances des méthodes UX design appliquées au digital ne sont plus à prouver ». Frédéric Reibel, fondateur de Malabar Design, nous présente son agence digitale qui vient de fêter ses 10 ans.

Au départ, Malabar Design est un studio de création digitale plutôt qu’une agence conseil. Quand Frédéric Reibel fonde l’agence en 2006, après 6 années de direction artistique chez l’annonceur, c’est avec la volonté de voler de ses propres ailes. « Je savais créer des sites web, du design au développement. Mon idée était de transmettre ma passion du design d’interface et du e-marketing ». S’il commence l’aventure seul, il ressent très vite le besoin de recruter. « Nous faisions des bannières, des e-mails, des jeux concours,… Et puis vers 2008, quand les réseaux sociaux et les nouveaux écrans ont commencé à prendre de l’importance, nous avons compris que les besoins des annonceurs allaient évoluer. Les perspectives d’évolution en termes de créations digitales sont devenues plus intéressantes mais aussi plus complexes. Dès lors nous avons orienté l’agence vers davantage de conseil afin de répondre à ces nouveaux enjeux »
Aujourd’hui, l’agence conserve sa philosophie fondatrice « ces petites choses qui font le ‘’Malabar spirit’’ et dont l’ingrédient principal est notre âme d’enfant, une force collective et positive qui nous permet d’entretenir notre exigence créative, notre sens du partage et de la proximité. »

« Notre ADN est articulé autour de deux expertises : l’UX design et les dispositifs digitaux ». Frédéric Reibel explique que l’UX design ne correspond pas à un métier à proprement parler. Selon lui, c’est plutôt une philosophie, composée de plusieurs disciplines, selon laquelle l’utilisateur est au centre des préoccupations. « Le planning stratégique, les chefs de projets, les webdesigneurs, les DA, les développeurs… Toute l’équipe est concernée par cette démarche ». L’idée est d’appuyer des convictions avec des données chiffrées, des constats et des analyses afin de créer des interfaces conformes aux attentes utilisateurs et donc plus pérennes. Pour ce faire, l’agence organise, entre autres, des workshops avec l’annonceur. « Les avantages de ces méthodologies sont nombreux : optimisation des temps de production, mobilisation des équipes en interne chez le client,… ».

 

Les métiers ont évolué. Si, avant, un annonceur attendait d’une agence un produit clé en main avec quelques étapes de validation, Frédéric Reibel explique qu’aujourd’hui un client est vraiment acteur de la création de son projet. « Nous ne créons pas une interface pour le client, mais avec le client pour ses utilisateurs ; les annonceurs ont la parole tout au long du projet ». Cela permet une plus grande transparence, et un produit final qui ressemble aux attentes et aux besoins de chacun.

Ce mode de fonctionnement nécessite une certaine pédagogie. « Quand on se retrouve face à un annonceur important, on sait qu’il ne sera pas évident de faire bouger les lignes ». Les procédés de validation sont plus longs, mais les annonceurs sont de plus en plus ouverts au discours de Malabar Design. « Les preuves de l’UX design ne sont plus à faire ». Aujourd’hui, les équipes prennent le temps d’expliquer leur méthodologie. « Très souvent, elle séduit car elle est efficace ».

 

Pour Frédéric Reibel, le digital n’est pas forcément cantonné à un écran. « Nos projets digitaux peuvent s’inscrire pleinement dans des dispositifs événementiels ». Le digital a pris une place prépondérante dans les écosystèmes de marque. « Un annonceur ne peut pas se permettre de négliger le digital quand il construit une stratégie de communication ». Par ailleurs, il estime que les annonceurs se posent de plus en plus la question de travailler sur des problématiques plus vastes avec leurs agences digitales. « Ils aiment l’état d’esprit des agences digitales car nous avons beaucoup de facilité à répondre rapidement aux briefs ».

 

Frédéric Reibel mise sur l’expertise acquise par ses collaborateurs au sein de l’agence. « Digital natives, la plupart vivent ici une de leur première expérience professionnelle et certains sont là depuis 8 ans. J’aime les voir grandir avec l’entreprise ». Lors des recrutements, plutôt que leur expérience, Frédéric Reibel s’intéresse à leur talent de base, leur personnalité, leur passion. « C’est ce qui m’a toujours animé. Il faut répondre à ces trois critères pour acquérir rapidement de l’expérience ». Pour lui, il est important qu’un collaborateur se sente plus investi que dirigé. « Nous sommes dans une structure agile ». Ce mode de management est mis en œuvre par Frédéric Reibel et par toute l’équipe dirigeante composée de Rémi Peyre, directeur conseil, d’Anne Barillon, directrice de création et de Julien Hubert, directeur technique. « Les collaborateurs sont souvent en lien avec le client directement, cette proximité fait partie de nos valeurs fondatrices. »

Aujourd’hui, son idée est de rester indépendant le plus longtemps possible. « Ça nous permet d’être ce qu’on est, je n’ai pas envie de dénaturer la société ». Frédéric Reibel n’est pas d’accord avec le dicton qui voudrait que pour qu’une agence puisse grossir, elle doive perdre son indépendance. « Je pense que l’Histoire n’est pas écrite ». Il veut faire attention aux « prédictions » du marché : « nous sommes dans des secteurs où tout va très vite, les métiers se créent en même temps que les besoins ».

 

Retrouvez Malabar Design sur le site web de l’agence, Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest, Vimeo, LinkedIn, YouTube et Google+

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.

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