Vous ne le savez peut-être pas, mais Macron veut réviser la Constitution. L’occasion pour les associations de se faire entendre. Et pour Ben&Jerry’s de s’imposer comme justicier du climat.
En 2018, l'entreprise revient sur le terrain et en profite pour apporter son soutien à deux associations : CliMates et Place to B. L’objectif : inscrire la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.
Vaste ambition !
Pour rappel, l’article 1 est celui qui définit la République française. Indivisible, laïque, démocratique, sociale… et bientôt solidaire et écologique ? « Nous voulons intégrer deux principes à cette définition », nous explique Jason Dozier, Vice-Président de CliMates. « Celui de limites planétaires, et celui de non-régression ». Le premier fait référence aux ressources environnementales qui s’épuisent bien trop vite, et le second imposerait de ne pas revenir en arrière lorsqu’une loi est votée. « Plus tôt cette année, les députés ont acté que les repas à la cantine devaient être constitués au moins à 20% de produits bio. En commission, le "bio" s'est transformé en "local"… »
Et puisque sur le sujet, Emmanuel Macron joue les fanfarons, pas question de se priver. « Il a clairement décidé de se positionner sur l’enjeu climatique. À nous d’en tirer profit… »
Pour soutenir ce projet, Ben&Jerry’s met des moyens de com’ inédits à la disposition des associations. « Nous ne sommes pas à l’origine de la campagne », précise Sandra de Lassus, Responsable marque France de Ben&Jerry’s. « Nous choisissons les associations que nous voulons soutenir, et nous servons de caisse de résonance auprès du grand public ». En témoigne la présence de la marque aux Solidays, en compagnie des associations. « Les gens en ont marre qu’on leur parle des ours polaires et de la banquise qui fond avec un discours anxiogène. Nous avons imaginé sur place un dispositif qui ancre les enjeux climatiques dans leur quotidien ». Et on n’hésite pas à faire vibrer la corde sensible des Français en brandissant des arguments chocs : si on ne fait rien pour stopper le dérèglement climatique, ce sont nos vignobles qui risquent de disparaître ! « Évidemment, plus on parle de sujets qui sont proches des gens, plus ils se sentent concernés ».
En parallèle des dispositifs de communication, une pétition est disponible en ligne.
Le soutien d’une marque aide-t-il vraiment les associations à mener leur combat ?
Pour découvrir la proposition de loi dans son intégralité, c’est par ici !
Participer à la conversation