La smart city doit être utilisable par tous, y compris les citoyens non-équipés d’un smartphone. Pour ce faire, les dirigeants de la start-up Spoon estiment qu’il faut « augmenter l’environnement » avec des dispositifs qui interagissent avec les habitants.
La ville du futur sera-t-elle ultra-connectée et réservée aux personnes riches équipées d’un smartphone ? Pour Jérôme Monceaux et David Chapon, fondateurs de la start-up Spoon, qui crée des personnages virtuels d’aide à la personne, elle devrait au contraire être accessible à tous. « Contrairement aux courants transhumaniste et singulariste, qui pensent que nous allons augmenter notre corps avec la technologie, nous croyons que c’est l’environnement qu’il faut augmenter », explique Jérôme Monceaux.
Des philosophes et sociologues pour concevoir la smart city
Et pour concevoir des dispositifs qui répondent bien aux attentes des citoyens, il est primordial d’intégrer philosophes et sociologues dans le processus de conception, précise l’entrepreneur.
Concrètement, cet environnement « augmenté » pourrait se traduire par l’installation sur les machines automatiques de « personnages virtuels qui interagiront avec les personnes sans avoir besoin d’acquérir un smartphone, une tablette ou des lunettes connectées », estime Jérôme Monceaux. Ou bien par des moyens d’indiquer les activités qui s’offrent à un habitant selon l’endroit où il se situe.
Les personnages de Spoon pourraient faire partie de ces dispositifs, jugent les entrepreneurs. Ils ont des airs d’animaux de compagnie. Leur particularité est qu’ils s’adaptent à l’émotion de l’utilisateur grâce à un logiciel de reconnaissance faciale. Ils sont dédiés à conseiller, répondre à des questions, orienter… « Nous sommes déjà en phase de test avec l’APHP afin de travailler sur les interactions avec des personnes âgées dans des services de gériatrie, pour proposer de l’animation ou orienter les patients », expose David Chapon. Dans la Smart City, le personnage de Spoon pourrait être par exemple intégré à un abribus.
Réinjecter du merveilleux dans la ville
Le côté purement utilitaire ne doit pas être le seul aspect à développer, estiment les entrepreneurs. « Il faut savoir réintégrer la pensée et l’art dans la ville. Des dimensions qui peuvent être irrationnelles de prime abord mais qui sont nécessaires. Nous nous devons de réinjecter du merveilleux », explique Jérôme Monceaux.
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