Une jeune femme sur son lit devant son ordi avec ses deux chiens

La GenZ prête à casser sa tirelire pour ses amis à quatre pattes

© Nataliya Vaitkevich

Les vingtenaires sont de plus en plus nombreux à reporter leur envie d'enfants sur un animal de compagnie. Ce business en expansion a des effets concrets – notamment sur le métier de vétérinaire. 

« Le petit chienchien à sa mémère », c’est terminé. Dans un monde incertain qui vous demande de choisir entre le dérèglement climatique, la montée de l’extrême droite et une inflation qui grimpe, la génération Z a choisi son combat : adopter des animaux de compagnie en lieu et place des enfants qu'ils ne font pas. C’est notamment le cas de Salomé, 25 ans, en couple depuis plus de cinq ans, et pour qui adopter deux lapins est apparu comme une évidence. « Mon compagnon et moi avons tendance à les considérer comme nos enfants. Étant donné que nous ne voulons pas de bébé, nous sommes très heureux d’avoir deux créatures à choyer, mais qui n’impliquent pas autant de responsabilités. Par exemple, nous n’aurons jamais à leur payer des études », explique l’illustratrice, qualifiant ces boules de poils de « formidables ». 

Les animaux de compagnie, de véritables enfants ? 

Sur TikTok, des internautes, dans leur vingtaine, en ont même fait une tendance. Leurs chiens sont leurs « bébés » et sont gardés par leurs « grands-parents ». Certains parlent même d’un « puppy blues » – littéralement « blues du chiot » – sentiment transitoire similaire au baby blues. D’autres vont plus loin et détaillent pourquoi il est préférable d’adopter un chien – ou toute autre boule de poils – plutôt que de procréer. Pour Cédric, créateur de contenus au 1,4 million d’abonnés sur TikTok, la possibilité de le choisir contrairement à un bébé, ou encore le coût financier d’un chien bien inférieur à celui engendré par un enfant sont autant d’arguments en faveur des animaux de compagnie.

Sur ce dernier point, une étude américaine démontre pourtant que la GenZ est prête à débourser beaucoup plus d’argent que les générations antérieures pour ses animaux. Aux États-Unis, la société d’assurance Lemonade estime que la génération Z dépense pour eux en moyenne 178 dollars par mois, contre 146 dollars pour les milléniaux, 115 dollars pour la génération X et 90 dollars pour les baby-boomers. S’il n’existe pas d’étude générationnelle en France, le média Les Echos estime que le chiffre d’affaires du marché français des animaux de compagnie a bondi de 11 % en 2023, pour atteindre 6,4 milliards d’euros.

Exercer comme vétérinaire devient tendance 

L’offre est variée, voire excentrique. En 2023, une crèche pour chiens a par exemple ouvert ses portes à Paris. Exit le simple chenil, cet établissement propose un véritable accompagnement et des activités éducatives. Prix de la prestation ? 80 euros la journée d’essai. Et rien n’est trop beau pour ces compagnons poilus. À l’automne 2024, la marque de luxe Dolce & Gabbana a lancé son premier parfum pour chien… Un flacon serti d’une patte plaquée en or 24 carats à 99 euros.

@carlaginola

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Si Salomé dit ne pas faire de folie pour ses deux lapins, elle reconnaît tout de même que les soigner représente une part importante de son budget. « Les vétérinaires spécialisés pour les lapins sont très chers. Lissé sur l’année, cela nous coûte environ 100 à 120 euros par mois. Si l’on a besoin de faire une grosse dépense concernant les lapins, nous avons de l’argent de côté et sommes prêts à casser notre tirelire pour eux. Ce sera toujours notre priorité face à tout ce qui concerne les loisirs et dépenses non obligatoires », détaille-t-elle. 

Résultat de ce phénomène générationnel ? Le métier de vétérinaire connaît un succès grandissant et devient selon une étude d’Indeed, l’un des meilleurs jobs pour les années à venir. Salaires élevés, flexibilité et croissance exponentielle sont autant de raisons qui en font une vocation de plus en plus rentable. Les parents d’animaux favorisent d’ailleurs, lorsque leurs finances le leur permettent, des traitements lourds comme la chimiothérapie ou la chirurgie, à une simple euthanasie. Ainsi, de nombreux centres vétérinaires, spécialisés en oncologie, ont vu le jour ces dernières années.

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commentaires

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  1. Avatar Viroulette dit :

    c'est très bien... mais j'espère qu'ils sont végétariens.. car une vache ou un cochon a le droit de vivre et surtout de ne pas naitre pour être massacré

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