
Google et l'Alliance de la presse d'information générale (Apig) ont finalement signé un accord de rémunération après plusieurs mois de négociations. Et maintenant, que va-t-il se passer ?
Le 21 janvier dernier, le géant du web Google et l'alliance de quotidiens régionaux et nationaux ont finalisé un accord ouvrant la voie à une rémunération de la presse au titre du droit voisin. Concrètement, Google va payer les médias qui figureront dans son programme News Showcase, un équivalent à Discover de Snapchat. Mais pour cela, chaque titre devra négocier individuellement la part qui lui revient. D’après un communiqué, le montant de la rémunération sera basé sur des critères tels que « la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle ».
Une mise en avant à deux vitesses ?
Cet apparent succès qui intervient après des mois de difficile négociation ne satisfait pourtant pas l’ensemble de la profession. Ainsi, la Fédération Nationale de la Presse d'information spécialisée, qui représente 450 éditeurs et 1 700 publications et qui n’est pas concernée par cet accord, estime que ce dernier n’est pas « conforme à l’esprit et à la lettre de la loi » tandis que L’AFP est toujours en négociation avec l’ensemble des grandes agences de presse. Pour le moment, on ne sait pas comment ces titres seront mis en avant de la même manière que les médias ayant signé un accord.
[Communiqué] Droit voisin des éditeurs de presse : l'accord signé entre certains éditeurs et Google n'est pas conforme à l'esprit, si ce n'est à la lettre, de la loi. pic.twitter.com/gj5T5USOyz
— FNPS (@F_N_P_S) January 21, 2021
La fin de l'hégémonie
De manière plus globale, l’hégémonie des grandes plateformes est de plus en plus remise en question en France et en Europe. Pour rappel, Google et Facebook s'accaparent plus de 70% des revenus publicitaires. Pour tenter de contrer ce monopole, Fabienne Billat, conseillère en communication et stratégie digitale, détaille dans Meta Media quelques pistes à explorer. Elle évoque notamment la transformation des médias en plateformes sociales permettant un dialogue entre journalistes et citoyens sur des sujets locaux ou bien encore l’avènement de GaiaX, une alliance de 180 entreprises et institutions européennes pour installer une véritable souveraineté numérique. Le combat ne fait que continuer.
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