
À l’ère du e-commerce, plus besoin de sortir de chez soi pour faire ses courses. Certains internautes en profitent pour s’adonner à une nouvelle passion : le drunk shopping, boire de l’alcool tout en scrollant sur Internet. Mais attention aux excès, boire ou surfer sur Amazon, il faut choisir.
Des leggings ornés de chats cosmiques, un déguisement gonflable de licorne rose, un livre-photo sur les plus beaux poulets du monde, une silhouette en carton grandeur nature de Mr.Bean... Sur Internet, on trouve de tout. Vraiment tout. Vous vous demandez qui peut bien acheter ça ? Eh bien, on a la réponse : les internautes bourrés.
L’art de shopper bourré
Avec le développement exponentiel du commerce en ligne, faire son shopping tout en sirotant un cocktail ou une bière bien fraîche devient une véritable tendance. Sur Instagram, le #DrunkShopping enregistre près de 11 000 occurrences. Et les internautes n’hésitent pas à afficher leurs emplettes pompettes sur les réseaux sociaux.
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The leggings that I ordered when I was pissed have just arrived. Yes, that is a unicorn fighting a dinosaur under a rainbow. #drunkshopping pic.twitter.com/761YL3yT2t
— Madame Ovary (@Rach_A_Rama) 8 août 2017
Sur Reddit, on trouve même un subreddit qui recense les pires achats des internautes sous influence de l’alcool.
45 milliards de dollars dépensés chaque année
Aux États-Unis, la tendance du drunk shopping fait donc des ravages. Une étude de The Hustle estime même le marché de ces achats sous emprise de l'alcool à 45 milliards de dollars par an. Oui, quand on aime, et surtout quand on a bu, on ne compte pas. Près de 4 consommateurs d’alcool sur 5 ont déjà fait des achats en ligne bourrés. En moyenne, les acheteurs avinés dépensent 444$ par an en shopping alcoolisé. Bref, faire du shopping ivre nuit gravement à la santé de votre porte-monnaie.
Le terrain de jeu favori des drunk shoppers est évidemment Amazon. Avec près de 120 millions de références, le géant du e-commerce est une véritable caverne d’Ali Baba qui recèle de produits de (très) mauvais goût qui deviennent très attrayants après quelques verres.
D’après l’étude, certains alcools sont plus propices aux achats spontanés que d’autres. Sans grande surprise, les consommateurs de spiritueux ont plus tendance à se lâcher sur Amazon. 37% du drunk shopping est donc effectué après quelques verres d’alcool fort. Si vous voulez préserver vos économies, misez sur le Cuba Libre. Seulement 3% des amateurs de shopping-biture boivent du rhum contre 17% qui tournent au whisky.
Qu’ils sirotent de la bière ou des cocktails, les adeptes des achats alcoolisés mettent surtout des vêtements dans leur panier. Ils sont 66% à avoir renouvelé leur garde-robe avec un verre à la main. Parmi les achats les plus populaires, on trouve ensuite les films et les jeux vidéo. Enfin, 46% des internautes alcoolisés ont investi dans de la tech : ordinateurs, tablettes, smartphones… Des produits chers qu’on a normalement plutôt tendance à choisir en prenant le temps de la réflexion.
Beaucoup d'achats, peu de regrets
Avec de l’alcool dans le sang, les inhibitions s'estompent et les marques en profitent. Avinés, les internautes tombent encore plus facilement dans les dark patterns – qui fonctionnent déjà super bien à jeun. Les « promos flash » ont donc plutôt lieu en fin de soirée qu’en matinée.
Et le mieux pour les marques, c’est que même en découvrant leurs achats avec une grosse gueule de bois le lendemain matin, seulement 6% des drunk shoppers déclarent regretter leurs actions. Certains en sont même carrément fiers ! Comme l’heureuse propriétaire d’une bougie à l’effigie de l’actrice Betty White en Vierge Marie, qui déclare « Je suis si contente de ma session de shopping en ligne avinée que je pourrais bien en faire un hobby. C’est comme souscrire à une box pleine de surprises, sauf que chaque objet est sélectionné par le meilleur assistant de shopping qui soit. »
Ainsi, seulement 20% des drunk shoppers retournent leurs articles à l’envoyeur une fois les idées claires. Et ça, c’est tout bénéf’ pour Bezos.
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