Gagner - beaucoup - d’argent grâce à YouTube, est-ce seulement encore possible ? Oui, à la condition de ne pas compter exclusivement sur les revenus publicitaires.
Pas facile tous les jours le boulot de Youtubeur ! Certes, certaines stars cartonnent et sont payés rubis sur l’ongle, mais pour beaucoup, c’est la galère.
Lors de la VidCon, une conférence sur l’industrie de la vidéo digitale, se tenant du 20 au 23 juin à Anaheim en Californie, une centaine de marketeurs se sont rassemblés pour comprendre le business des créateurs de vidéos aujourd’hui.
« Le pouvoir ne repose pas sur un preneur de décision arbitraire », explique Jake Branzburg, responsable du service marketing du YouNow, un service de chat vidéo diffusé en streaming, en faisant allusion au réseaux sociaux. « Sur YouTube, Facebook ou Twitter, les créateurs peuvent être démonétisés du jour au lendemain ». Les petites chaînes de moins de 1 000 fans et 4 000 heures de visionnage dans les 12 mois se sont d’ailleurs vues récemment démonétisées. De même que les top créateurs de contenu ont vu leurs revenus publicitaires baisser l’année dernière.
Conscient de ce problème, YouTube a annoncé aujourd’hui le lancement de l’offre « Channel Memberships ». Pour un peu moins de 5 dollars par mois, les abonnées auront accès à un contenu exclusif comme des bonus, des messages ou un flux direct. Cette possibilité ne sera ouverte qu’aux chaînes de plus de 100 000 abonnés. Loin de la grandes majorité des chaîne. Autre possibilité pour les créateurs de contenus : vendre leurs produits en ligne, directement sur YouTube.
Youtubeur entrepreneur
Face aux changements continus,
peut-on encore devenir riche en lançant sa chaîne ? Nombreux sont les vidéastes à s’être tournés vers des solutions alternatives soit en intégrant des plateformes comme
YouNow ou
Brave, soit en créant leur marque et en vendant des produits dérivés. « Les créateurs se comportent de plus en plus comme des entrepreneurs », explique Zach Blume, co-fondateur et directeur général du studio digital Portal A. « Ils commencent souvent leur business avec un nombre massif de followers sur YouTube, puis s’étendent à de nouveaux domaines avec de la propriété intellectuelle, des livres, des produits dérivés, le lancement de leur propre boîte de production, des événements et bien plus. »
Ventes de produits dérivés à moindre coût
Pour la vente de produits dérivés, Amazon offre aux créateurs la possibilité de créer des produits ad hoc, comme des T-shirts ou des chaussettes, sans avoir à avancer de coûts de production ou d’inventaire. « Les créateurs sont payés lorsque qu’il y a une vente», explique Ivan Lopez, à la tête des partenariats stratégiques chez Amazon.
Les YouTubeurs font souvent l’article de leur marque en portant leur propre vêtements. « De nombreux YouTubeurs vendent de la merde. Si vous n’avez pas envie d’acheter ce que vous vendez, alors ne le vendez pas », conseille l’acteur de télévision Olan Rogers. Un conseil appliqué à la lettre par Dean Dobbs, de la chaîne YouTube Jack and Dean, pendant la conférence.
Abonnement et tips
En plus de la pub et de produits marketing, certains vidéastes s’orientent vers l’abonnement sur des sites tels que Patreon, une plateforme de financement participatif basée à San Francisco. Les créateurs ont la possibilité d’y diffuser leurs contenus et de demander à leur fans un abonnement.
LiveMe, autre plateforme, propose de financer les contenus par des « tips », pourboire, plutôt que par de la publicité, un peu comme sur Twitch. Autre alternative : Caméo. Cette plateforme met en relation des influenceurs avec le public. Un message personnalisé peut être envoyé à une personne, moyennant quelques dollars (ou centaines, selon l’influenceur). Reste à savoir si les changements récent de YouTube ne vont pas mettre des bâtons dans les roues des plateformes alternatives à YouTube ou
si l'attitude agressive de Facebook avec le lancement de sa plateforme de streaming de jeux vidéo ne va pas marcher sur le plates-bandes de YouTube.
Participer à la conversation