Caroline Receveur

Instagram : peut-on vraiment calculer le ROI d'une opération avec un influenceur·se ?

S’associer à l’image d’un référent sur Instagram, ok. Mais que peut-on vraiment attendre d’une campagne avec un·e influenceur·euse ? Emmanuelle Pelloux, co-fondatrice de l’agence Revolvr fait le point avec nous.

Toutes les marques, ou presque, veulent mettre Instagram au coeur de leur stratégie digitale. Est-ce vraiment rentable ?
Emmanuel Pelloux - Oui ! Mais cela dépend des critères sur lesquels on se base.

Justement, il existe un flou autours des KPI d'une opération sur Instagram. Quels sont les critères que l'on peut mesurer ?
E.P. - Il y a tout d’abord une problématique d’image. Par rapport au casting d’influenceurs·euses à qui l'on confie un produit, on peut opérer un changement d’image. C’est un travail de construction sur la durée. C’est finalement la même problématique qu’avec une opé TV : il faudrait avoir la possibilité de lancer des campagnes de post test après la pub.

L'image est donc un KPI difficile voire impossible à mesurer… 
E.P. - Le plus simple, c’est de mesurer l’engagement avec le nombre de likes et de commentaires. Tu peux aussi connaître le nombre de personnes qui ont été touchées par les stories : « 45 000 personnes uniques », par exemple.

Concernant le nombre de ventes, peut-on les attribuer à l'influenceur·euse ?
E.P. - Si la marque a un système de distribution multi-canal, on ne peut pas mesurer avec exactitude l’apport sur chacun d'entre eux. En revanche, si on est sur une mécanique e-commerce, avec un code promo par exemple, on peut mesurer. En plus, c’est un bénéfice d’offrir un avantage à la communauté d’influenceurs·euses. Ça rétribue la communauté.

Instagram peut-il être un levier de trafic vers un site ?
E.P. - Avec le « swip up », complètement ! Cela dépend bien sûr de l’opération, mais sur les stories Sézanne, ça rapporte du clic. On observe d’ailleurs une tendance à l’augmentation mensuelle du nombre de visionnages de stories et de « swip up ».

Comment choisissez-vous le·la meilleur influenceur·euse pour une marque ?
E.P. - Nous scannons les profils avec une veille permanente, à la main. Une fois que nous détectons un sujet via les photos, nous faisons une étude plus approfondie. Nous recoupons l’intérêt d’un·e influenceur·euse avec le reach. Nous regardons l’engagement par rapport à la thématique pour déterminer si la personne est légitime. Puis nous regardons les stories : comment la personne s’adresse à sa communauté sur ses stories, est-ce qu’elle fait des tutos, est-ce qu’elle parle face caméra, est-ce qu’elle est dans le registre de l’humour ? Dans les stories, on se rend immédiatement compte si les valeurs sont bonnes pour la marque. C’est un travail qui demande du temps et qui ne peut pas être fait par un robot.

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commentaires

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  1. Avatar Mili dit :

    Caroline R en couverture de votre article... Elle vient d de la télé réalité bonjour l’image que vous donnez aux acteurs de ce milieu!!! Parcontre article intéressant pour une fois les questions réponses sur le sujet sont pertinentes.

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