
Le meurtre parfait n’existe pas. Il est encore plus compliqué si l’on utilise un objet connecté. Un meurtrier allemand a été confondu à cause de l’application Santé de son iPhone.
L’homme avait déjà avoué son crime mais restait muet sur une bonne partie des circonstances du drame. Son iPhone a été, lui, plus loquace. Les données contenues dans l’application Santé, présente sur les iPhone tournant sur iOS 8, ont révélé une activité cardiaque vive ainsi qu’un nombre de pas élevé lors du drame.
Selon le quotidien allemand Die Welt, l’application a enregistré des informations pouvant être interprétées comme une action de monter et descendre un escalier. Une activité parfaitement cohérente, selon les enquêteurs, au fait de traîner le corps de la victime vers une rivière, pour ensuite remonter la berge. Et en effet, une reconstitution utilisant la même application a livré des résultats très similaires…
Quand les tribunaux se basent sur des preuves 2.0
En 2014, c’est au tour du bracelet connecté Fitbit de servir de preuve dans le cadre d’un accident corporel : les informations enregistrées par l’appareil ont permis d'invalider la demande d'un homme en dommages et intérêts. Deux ans plus tard, le FBI s’y met également pour confondre l’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino en Californie. L’organisme avait utilisé un iPhone 5C pour déterminer les responsabilités de chacun, en demandant au passage à une société privée de débloquer le téléphone.
Des données de santé qui en disent beaucoup
Les outils connectés et leur utilisation quotidienne peuvent en dire beaucoup sur nos activités, et pas uniquement physiques. A l’origine, l’application Santé était censée servir (tout du moins aux États-Unis) de base centralisée de comportements. Des hôpitaux mais également des assurances pouvaient y puiser des données pertinentes. La justice peut désormais, en cas de besoin et en respectant le cadre légal, y avoir recours.
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