
Que se passe-t-il si une femme tombe enceinte lors d’un voyage de tourisme dans l’espace ? Et si un jour, l’espèce humaine s'installe sur Mars ? SpaceBorn United tente de répondre à ces questions que vous ne vous posez sans doute pas.
Elon Musk entend faire de nous une espèce « multiplanétaire ». Et il peut compter sur une startup néerlandaise qui travaille activement sur le sujet. SpaceBorn United s’est donné pour objectif de vérifier si les humains peuvent se reproduire correctement dans l’espace. L’an prochain, la jeune pousse prévoit de tenter une fécondation in vitro en orbite. Ce premier voyage concerne des embryons de rongeurs, mais d’ici 3 ou 4 ans l’entreprise espère bien reproduire la même expérimentation sur des cellules humaines.
« L'humanité a besoin d'un plan de secours », déclare Egbert Edelbroek, le PDG de SpaceBorn United dans les colonnes du MIT Technology Review. « Si vous voulez être une espèce durable, vous devez être une espèce multiplanétaire.» Sur le site de la startup à l’esthétique inspirée de la science-fiction, on peut lire des slogans grandiloquents comme « Chérir le miracle de la vie est notre but » ou « permettre à nos enfants d’explorer de nouveaux mondes ». Au-delà de l’échéance assez lointaine de la colonisation de l’espace. SpaceBorn estime répondre à un besoin bien plus urgent : le tourisme spatial. Selon Egbert Edelbroek, il est fort probable qu’un jour un bébé soit conçu dans l’espace ou qu’une femme enceinte séjourne à bord d’une station, et personne ne sait trop comment cela pourrait se passer. Des chercheurs (en dehors de SpaceBorn) se sont récemment inquiétés du fait que l’industrie du tourisme spatial ne prenne pas suffisamment en considération ce problème (y compris d’ailleurs par rapport à l’effectivité des moyens de contraception).
Les poissons nés dans l’espace se portent bien, merci
Plusieurs expérimentations ont déjà été menées sur des animaux. Certaines sont plutôt rassurantes. Tous les stades, de l’accouplement à la naissance, s’y sont déroulés normalement. Ce fut le cas pour 8 poissons nés dans l’espace en 1994 et dont le comportement semblait normal à leur retour sur terre. D’autres ont moins bien tourné. Dans les années 1980, des rates ayant passé leur troisième trimestre de grossesse dans l’espace ont eu des complications lors de l’accouchement, l’ensemble des petits de l’une des portées sont morts à la naissance, certainement à cause de l’épuisement de la mère, suite à son voyage dans l’espace. Bien plus tard, nous rappelle The Conversation, des chercheurs ont analysé des embryons de souris ayant voyagé dans l’espace durant la mission chinoise SJ-10. Ils ont constaté une altération des embryons, notamment au niveau génétique.
Le but de SpaceBorn est de pousser les recherches pour identifier quelle étape du processus de reproduction peut poser problème. L’entreprise a donc mis en place toute une feuille de route de son programme ARTIS (assisted reproductive technology in space, technologie de reproduction assistée dans l’espace). On peut la consulter sur son site web. Après avoir exécuté une FIV de rongeurs en 2024, elle compte tenter de cryogéniser un embryon (de rongeur encore une fois) un an plus tard, puis reproduire les mêmes étapes sur l’homme les années suivantes…
Pour le moment SpaceBorn n’a obtenu « que » 400 000 dollars de fonds. C’est sûr que c’est assez peu comparé aux milliards levés par les sociétés spécialistes de l’IA générative en ce moment. De manière générale, la recherche médicale dans l’espace collecte finalement assez peu de fonds publics, note MIT Technology Review.
Un projet controversé
Le projet de SpaceBorn pourrait paraître lunaire et décorrélé des préoccupations actuelles. Mais il correspond pourtant à un courant de pensée en vogue dans la Silicon Valley : le longtermisme. Cette idéologie venue de l’Université d’Oxford entend faire tout pour faire prospérer l’humanité le plus longtemps possible et protéger les très lointaines générations futures, quitte à sacrifier une partie de l’humanité actuelle. Selon le projet longtermiste, cette expansion de notre espèce doit se faire au-delà de la planète Terre.
Tout le monde n’est toutefois pas enchanté par le projet de SpaceBorn. Dorit Donoviel, chercheuse spécialiste de la santé dans l’espace, s’inquiète en particulier pour l’expérimentation de FIV humaines que compte exécuter la startup. Même si la fécondation fonctionne, les embryons devront ensuite revenir sur Terre, et subir d’importantes accélérations gravitationnelles. Elle juge que ce type de recherche est non éthique et pourrait nuire à toute la recherche spatiale, en braquant l’opinion publique.
On a pas assez foutus de bordel sur terre? fait en rajouter ailleurs?!!!
Encore de la merde
In vitro... alors que ça pouvait être si sympa !
Pierre Boule dans un ouvrage intitulé e=mc2 avait déjà écrit une nouvelle "Nuit de noces en apesanteur", où il évoquait les difficultés du couple dont l'union était troublée par les phénomènes de l'action et de la réaction !
c'est son des malade