Une intelligence artificielle tente actuellement de déterminer si une personne est atteinte ou non d’une maladie cardiovasculaire. Ce système utilise la rétine des yeux pour formuler un diagnostic.
Sergey Brin, l’un des deux fondateurs de Google, sait qu’il est porteur d’un gène qui pourrait lui apporter des complications médicales. Il possède en effet le gène LRRK2, lequel signifie pour son porteur
une probabilité de 30 à 75% de contracter la maladie de Parkinson (contre 1% dans la population moyenne). Depuis qu’il a appris que cette éventualité pourrait survenir, le dirigeant a lancé de nombreuses recherches dans le domaine médical.
Verily, une filiale du groupe Alphabet, est spécifiquement dédiée aux travaux de recherche sur les sciences de la vie. Ses derniers résultats font état d’avancées dans la reconnaissance des maladies cardiovasculaires. Les équipes américaines ont développé une intelligence artificielle capable d’analyser un scanner rétinien afin de déterminer l’âge, le sexe ou bien encore la tension artérielle d’un patient.
Cette IA a ainsi été « nourrie » de données médicales et ophtalmologiques de pas moins de 30 000 patients. Ces informations ont permis à la machine de se constituer une base de réflexion et ainsi dégager des raisonnements logiques. Ces résultats, publiés dans
Nature, sont encourageants.
Dans 70 % des cas, la solution présentée par l’intelligence artificielle était conforme à l’état de santé réel d’un patient. Le taux d’échec demeure certes important, mais cet algorithme fait en quelque sorte ses premiers pas dans le domaine. Nul doute qu’il devrait être amélioré dans les mois à venir.
Ces travaux sont le signe, qu’à terme, ces algorithmes pourraient rendre leurs diagnostics plus rapides ou plus aisés, sans même requérir de tests sanguins. Cette méthode devra toutefois être éprouvée à plus large échelle avant de pouvoir être déployée dans l’ensemble du système médical.
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