
Envoyer une photo intime… pour qu’elle le reste. À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, Kaspersky et l’association En avant toute(s) s’allient et vous donnent des conseils pour flirter en toute liberté, et en toute sécurité !
L’enquête est massive et le résultat sans appel : sur les 9 000 personnes interrogées à travers le monde par Kaspersky, dont 1 000 en France en partenariat avec l’association En avant toute(s), 13 % des personnes affirment avoir déjà partagé des images dénudées d'elles-mêmes avec des personnes qu'elles fréquentent ou avec lesquelles elles discutent. Ce chiffre augmente significativement chez les 16/24 ans (34 %) et chez les 25/34 ans (31 %).
Un victim blaming généralisé
La pratique est répandue et « il n’y a absolument rien de mal à partager une photo de soi si on le souhaite et si la personne en face est d’accord pour la recevoir », martèle Ynaée Benaben, co-fondatrice et directrice générale d’En avant toute(s), une association engagée dans la prévention des violences de genre. Une précision importante, partagée par Karen Noblinksi, avocate pénaliste spécialisée dans le cyberharcèlement et les violences sexuelles : le victim blaming, faire porter la faute à la victime plutôt qu’à son agresseur, empêche de nombreuses personnes ayant subi ce type de harcèlement d’aller porter plainte, rappelle-t-elle. Pourtant, 54 % des Français·es interrogé·es font porter à la victime la responsabilité de la diffusion de leur image auprès de personnes malintentionnées, révèle l’étude. 56 % considèrent quant à elles que les victimes doivent assumer les conséquences qui peuvent découler du partage de photos intimes. Une « inversion des rôles dangereuse », conclut l’étude.
Car si envoyer des nudes n’est pas répréhensible, la pratique comporte des risques. En particulier, celui de voir sa photo leaker sans son consentement. Fait alarmant, 16 % des personnes interrogées ont admis avoir partagé de telles images à des fins de vengeance. Les progrès des IA génératives font aussi peser le risque de voir son image utilisée pour réaliser un deep-fake, soit une fausse image, audio ou vidéo qui peut présenter un caractère sexuel.
Quels risques courre-t-on à envoyer des images intimes de soi, comment s’en prémunir et que faire si l’on est victime ? Ynaée Benaben et Karen Noblinski vous disent tout.
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