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2050 : être salarié, c'est ne pas l'être

Avec EDHEC
© Benjamin de Blanzy

À quoi ressemblera la vie d’un salarié en 2050 ? Avec la complicité d'Isabelle Rouhan et de l'EDHEC, on vous plonge dans le futur d’une mère de famille et girl boss du secteur tertiaire.

Cher journal,

Aujourd’hui, je suis arrivée un peu en avance au bureau. Mon nouveau vélo électrique, financé à 80 % par l’entreprise, est vraiment rapide ! J’ai eu le temps d’apprécier une chicorée avec Rahmi et Perrine, avec qui je partage mon bureau, avant de filer au Zoom de démarrage pour une deuxième chicorée, cette fois-ci avec mes collègues. Heureusement qu’on a notre petit rituel : dix minutes tous les jours, cela crée une proximité en dépit des milliers de kilomètres qui nous séparent ! Avec Charu, notre gestionnaire de talents basée à Mumbai, on a évoqué les problèmes scolaires de nos enfants. Ces problématiques sont vraiment universelles… Son fils s’est disputé avec son IA, car elle ne lui donnait pas le résultat escompté. Ma fille aussi a beaucoup de mal à comprendre qu’établir un prompt efficace requiert de suivre un protocole clair. Toutes deux essayons de transmettre à nos enfants cette compétence : si l’IA est loin de remplacer les humains, ceux qui ne la maîtrisent pas se retrouvent rapidement sur la touche.

Puis j’ai enchaîné avec mon call de médiation avec Tom. Notre accrochage d’hier, lorsqu’il s’est moqué des vélos électriques fournis par la boîte, m’a laissé un goût amer… En même temps, il vit aux États-Unis : nos conceptions de l’écologie sont radicalement différentes. On s’est connectés, et le bot médiateur nous a posé toute une série de questions. En quinze minutes, nous sommes arrivés à un apaisement. Plus tard, Tom m’a envoyé un message privé qui a enterré la hache de guerre.

Ensuite, j’ai pu former notre nouveau junior à la gestion de notre pool de freelances, qui représentent 80 % de notre boîte ! Lui a beaucoup ri lorsque je lui ai rappelé qu’à l’époque, les stagiaires rédigeaient les comptes-rendus des réunions et alignaient des slides PowerPoint. Désormais, ces tâches sont automatisées, et les jeunes montent vite en compétences. Heureusement, il a fait l’EDHEC et a été formé à travailler en équipe grâce aux nombreux projets de groupe. L’IA ne peut pas remplacer les soft skills, plus que jamais essentiels, notamment pour créer de la cohésion entre des travailleurs situés partout sur le globe.

À la fin de ma journée, ma copine Anne m’a rejointe pour un verre sur la terrasse du coworking : les afterwork Zoom, c’est terminé et c’est tant mieux. Comme elle fait de la conception rédaction à son compte, je vais l’intégrer à notre pool. On a trinqué aux vertus du freelancing : il y a trente ans, une femme de 50 ans comme elle aurait eu beaucoup de mal sur le marché de l’emploi. À présent, tout ce qui compte est la compétence dans un domaine ; la question de l’âge ne se pose plus ! Ça fait du bien.


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commentaires

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  1. Avatar Anonyme dit :

    Quelle belle distopie !

  2. Avatar Delisle dit :

    Ce scénario est devenu obsolète... En 2050, au train où vont les droits de douane et la réindustrialisation, je la vois plutôt prendre son vélo électrique pour aller travailler à l'usine...

  3. Avatar Fred dit :

    Non vous êtes loin de la vérité ! Les robots seront dans les usines, le salaire universel aura été mis en place. L'IA ne fera plus d'erreur !! Seul les indispensables, les volontaires ou les gérants d'entreprise seront au travail....

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