La Barbie drug, petit nom de la melanotan, est une hormone qui accélère le bronzage, et rend complètement accros les visages pâles qui s’y frottent. Ou quand les dérives de la beauté parfaite s’exposent en plein jour.
Avec les alertes des dermatologues et cancérologues, la folie du bronzage (et de ses cabines à UV) s’apaise un peu… jusqu’à ce qu’Instagram ravive la flamme. En voyant tous ces corps parfaits, dorés par les filtres, éclaboussés par des vagues du bout du monde, et fièrement arqués sous les altères, difficile de résister à l’envie d’être « belles » et « beaux » nous aussi.
La Barbie drug donc, ou Melanotan, s’achète (trop) facilement sur internet, se prend par injection sous-cutanée ou spray nasal (la grande nouveauté qui vous évitera les marques de piqûres mais vous laissera un arrière goût dans la bouche) et coûte environ 70€ la cure d’un mois. Développée au Etats-Unis dans les années 80 mais interdite depuis en Europe, en Australie et dans son pays d’origine, ses effets sont la parfaite illustration d’une époque : un bronzage rapide dès qu’on s’expose au soleil, une libido décuplée et un appétit réduit. Le combo de la Barbie de compet’ en somme. Sauf qu’évidemment, tout ça n’est pas très bon pour la santé.
D’après certaines études, ce produit pourrait provoquer des mélanomes, et serait responsable de plusieurs effets secondaires : dépression, hypertension, nausées… Sans parler du fait que certains mélanges contiennent de l’insuline, dont l’ingestion peut conduire au coma. Une coquetterie qu'on paye donc cash et au prix fort.
Un article de Laura Dubé.
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