actu_31109_vignette_alaune

Tendances food 2016

L'agence BornToRun@Babel présente 10 tendances pour décrypter ce qu'on mange, et ce que ça signifie.

1. Manger les forces... de la nature

Les consommateurs veulent "manger la nature", s'éloigner de la technologie, manger des aliments purs, non transformés. Parce que manger vivant, c'est l'être, manger nature c'est retrouver des saveurs.

 

2. Les boissons sont comme les applis : il y en a une pour tout

Avant, on buvait parce qu’on avait soif, les Américains parce qu’ils ne pouvaient plus fumer.

Contrex nous a appris l’élimination, Évian la jeunesse et hop! c’est parti. Aujourd’hui, on boit pour panser. On veut un corps  11/10.

On ne veut plus simplement « aller bien » quand ça fait mal. On boit pour anticiper les maux, prévenir les maladies, soigner une partie du corps ou du cerveau un jour, et on passe à une autre le lendemain.Chaque partie de mon corps a un rôle.

Et ce rôle a sa boisson.

 

3. « Eating good » is « adding good »

Penser et composer son repas, ce n’est pas uniquement « marier les saveurs  », c’est créer une « alchimie nutritive ». On ne pense pas pour son palais mais pour son corps.

Les traditionnelles barrières entre les repas s’écroulent.

Le repas est une combinaison, un tout bénéfique et fonctionnel. On  ne  mange pas, on super-mange.

 

4. Good waste

On se fait du bien à la tête comme au palais. En quête de sens, le consommateur oublie ses poubelles.

Avant, les déchets étaient des composants de plats « fourre-tout ». Ensuite, on nous a  défendude les consommer car ils absorbaient les pesticides.

Aujourd’hui, on nous apprend à les cuisiner comme des ingrédients à part entière.

 

5. Home production

Je gère et je produis comme un pro. La maison devient une chaîne de production multifonction, de la machine à yaourt à la découpe de jambon. Le home-made ne se résume plus à préparer des plats. Les consommateurs peuvent aussi développer des ingrédients comme les réstaurants, faire des produits comme les industriels. Ils deviennent l'ingénieur de leur cuisine.

 

6. Eatmagination

Avant, pour innover et surprendre, il fallait jouer avec les lois de la physique. Maintenant, on repousse les limites du bizarre.

 

7. Only God

Se restreindre à un aliment, c'est s'engager fortement, tenter une expérience quasi-mystique. Ce sont des sacrifices, de la discipline et de l'obsession. C'est comme une religion. A la manière du monothéisme, les fidèles vouent un culte à un seul et unique aliment. Les restaurants deviennent des temples pour carnivores, fritovores, crudivores... Les épiceries érigent des autels aux divinités : mozzarella, pop-corn, ou tiramisu.

 

8. F2.0D

Le 2.0 nous a fait partager nos identités, nos humeurs, nos vies. Dorénavant, c'est la bouffe qu'on partage : nos plats sont sur Pinterest, nos recettes sur Facebook, nos avis sur Marmiton. Avant de manger, on scrolle, on clique, on like, on swipe, on share. Et comme nous, elle prône la transparence, jure responsable et veut que tout soit une expérience.

 

9. Z comme Zchizophrène

Beaucoup plus éveillée que les générations précédentes sur la nourriture, la nouvelle sait comment cuisiner des pousses de soja et connaît les vertus de la cuisson au bain-marie. Elle connaît autant de noms de légumes que de pays et avale volontiers un bibimbap sans cillier.

 

10. Playfood

La food porn nous donnait envie de dévorer, la playfood nous donne envie de jouer, d'apprendre, de mettre en scène. Les fruits deviennent des avions, les gâteaux des châteaux, les plats des tableaux, et les cuisines des ateliers.

 

En conclusion

Nos grands-parents faisaient pousser leurs légumes. Pour nous, le faire est un acte statutaire, à la limite du militantisme. Ils en faisaient des soupes, nous aussi, quand on ne les boit pas avec du gingembre et une algue ultraprotéinée. C'est ce qu'il y a de fascinant avec l'alimentation. Tout évolue. Les produits, les usages, leur consommation, leur valeur.

BornToRun@Babel scrute ces changements, ces évolutions qui construisent les tendances, développent de nouveaux usages qui se retrouvent dans le quotidien, dans les cuisines, dans les assiettes.

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.

Discutez en temps réel, anonymement et en privé, avec une autre personne inspirée par cet article.

Viens on en parle !
Podacast : En immersion
commentaires

Participer à la conversation

Laisser un commentaire