Quels sont les critères d'un vrai "killer content" ? Comment transporter son audience sur tous les écrans ? NPA Conseil identifie les facteurs majeurs qui impactent la pub TV et dévoile 4 indicateurs permettant de déceler les contenus destinés à faire le buzz.
Dans sa nouvelle étude "Tendances Contenus 2017 - Les killer contents d’aujourd’hui et de demain", le cabinet de conseil NPA nous offre une revue complète des tendances en matière de contenus. Transversalité, infotainment, hybridation des genres... quels sont les leviers à manipuler pour générer du "bruit médiatique" ?
Consommation : "Les killer ratings"
La consommation TV reste majoritairement dynamisée par 3 genres : la fiction, le divertissement et le magazine. Les audiences sont amplifiées par le différé qui représente 11% de la consommation totale pour le divertissement et la fiction. La pratique du visionnage en différé s’est d'ailleurs accentuée entre 2015 et 2016, respectivement + 4 points et +3 points (écran TV).
Malgré ces performances, et si la balance offre/consommation est équilibrée pour la fiction, le ratio reste défavorable pour le divertissement, encore largement sous-consommé par rapport à sa présence dans les grilles des chaînes TNT.
Visibilité : "Les killer visibility"
Générer du "bruit médiatique" devient une condition nécessaire pour exister sur les écrans, avant, pendant et après la diffusion TV, d’autant plus quand la tendance au bad buzz s’intensifie.
L’analyse de certains supports print et web montre que l’intérêt de la presse pour les contenus ne s'attache pas qu'au critère de l’audience. Aujourd'hui, c’est le format "Magazine" marqué par son évolution vers l’infotainment qui demeure le champion toutes catégories de la visibilité sur le print, le web et les réseaux sociaux.
Thématiques : "Les killer themes"
Quelles sont les thématiques TV récurrentes et émergentes ? Quelles sont celles qui vont perdurer ?
Il semble que les comédies "à la française" et l’humour potache s’imposent sur tous les fronts. Les deux genres/registres parviennent en effet aux premières places des locations VoD. Au sein des chaînes, la tendance de la comédie est toutefois contrebalancée par la recrudescence des films noirs. De même, la science-fiction accède désormais au rang de genre majeur et investit le genre traditionnel du polar. L’hybridation des genres progresse et même le transgenre s’en mêle. C'est la fin d'une réalité idéalisée : les tabous tombent pour que la fiction se hisse à la hauteur du réel.
"Comique ou dramatique, ancré dans le réel ou un monde imaginaire, le héros politique n’est plus le héraut des belles valeurs humanistes. Plus que jamais, encouragés par des élites décomplexées, les producteurs de fiction donneront à voir sans concession ce qui jusqu’alors se taisait. A l’inverse, le héros ordinaire se fait moins lisse et plus obscur pour rendre l’âme humaine plus transparente et le téléspectateur plus compassionnel. La tendance est au réalisme exacerbé."
NPA Conseil
Sur ces 6 derniers mois, 37 magazines, 20 divertissements, 6 jeux de plateaux, 3 télé-réalités ont été révélés sur les chaînes historiques.
Entre nouveautés et déclinaisons de marques fortes, le divertissement et le magazine sont toujours largement présents dans le renouvellement des grilles de programmes. On note en revanche un recul incontestable des nouvelles télé-réalités et des émissions de jeu, autrefois stratégiques.
L’évolution du magazine et du divertissement en deux tendances :
- Les nouvelles marques de magazines sociétaux vont vers un traitement résolument positif et proposent un décryptage original accompagné d'un terreau propice au buzz.
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Le divertissement va persister dans la même veine avec toujours plus de gains et une évolution vers le spectaculaire et le transgressif, aidé en ceci par la technologie et s'inspirant des codes du web.
Animateurs : "Les killer hosts"
Avec le web, on pourrait penser que le vivier de nouveaux talents s’est élargi (influenceurs, youtubeurs...). S’il a contribué à la gloire de quelques-uns, il reste difficile de détrôner les stars des médias traditionnels TV/Radio/Presse. De même, ce sont les artistes issus du stand up qui sont favorisés par les producteurs, maintenant encore pour quelques années la supériorité de la scène physique sur la scène virtuelle.
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