
Force Ouvrière a lutté, Force Ouvrière a gagné : face à des textes devenus obsolètes, le syndicat a réussi à faire plier la DRCPN. Les policiers pourront désormais être barbus et tatoués.
Après deux ans de négociations, à la suite d’une forte demande du terrain, le syndicat Unité SGP Police-FO a obtenu, le 17 juin, en comité technique, l’autorisation pour les policiers de porter barbe et tatouages. « Si on veut une police au plus près de la population, il faut s’adapter aux évolutions de la société et rénover le règlement qui date de 1974 », explique Yves Lefebvre, secrétaire national du syndicat, chargé des conditions de travail.
En mars 2014, l’UNITE SGP POLICE-FO avait notamment mis en exergue les contradictions évidentes du règlement intérieur de la police à la DRCPN. Le syndicat majoritaire avait alors publié des extraits de leur correspondance en ligne :
« Le règlement intérieur d’emploi des gradés et gardiens de la paix de 1974 (Polices urbaines de Province et Préfecture de Police de Paris) fixe dans son article 11, les dispositions applicables en matière de soins de la personne : les fonctionnaires doivent veiller à ce que leur coupe de cheveux demeure soignée et compatible avec le port des coiffures de service. Le cas échéant il en est de même pour les moustaches qui doivent être soigneusement entretenues. Le port de la barbe est interdit, sauf autorisation spéciale du directeur compétent »
« Néanmoins ce texte est ancien et le règlement intérieur des CRS du 10 Décembre 1992 autorise indifféremment la barbe et la moustache pourvu qu’elles soient soignées et compatibles avec les exigences de sécurité et du port d’équipements spéciaux »
« Considérant les dispositions contradictoires figurant les textes sur le sujet du port de la barbe, la DRCPN va prochainement préciser les orientations à suivre. »
Mercredi, dans un communiqué de presse, Force Ouvrière annoncé sa victoire. Désormais, le port de la barbe dans la police est autorisé du moment que celle-ci est soignée et compatible avec le port d’équipements. Les tatouages sur les représentants des force de l’ordre seront également tolérés s’ils n’ont pas de caractère raciste, politique, religieux, xénophobe…
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