L’annonce de fusion entre le géant finlandais Nokia et la startup française Withings pose une question de fond : quand est-ce que les licornes françaises voleront de leurs propres ailes ?
Withings, une startup française spécialisée dans les objets connectés bien-être et santé, a officialisé son union avec Nokia. Le nom de la marque finlandaise apparaîtra, désormais, sur tous les produits anciennement estampillés Withings. Coût de l’opération : 170 millions d’euros.
Fondé en 2008 par Eric Carreel et Cédric Hutchings, Withings a sorti sa première balance connectée en juin 2009. D'autres produits ont suivi, parmi lesquels un tensiomètre connecté, un smart baby monitor (qui permet de surveiller son enfant directement depuis son smartphone ou sa tablette), ou encore Pulse Ox, un capteur d’activité.
Trois licornes françaises
L'annonce de cette fusion pose une question de fond : quand est-ce que les fleurons de la french tech cesseront de se faire racheter par de grands groupes une fois qu'ils ont atteint un certain stade de développement ? Dans un article du 27 avril 2016, Les Echos estimait le chiffre d'affaires de Withings à « 100 millions d’euros de revenus annuels ». Laissant croire que cette pépite française aurait pu, un jour, rejoindre le cercle très restreint des « licornes ».
Emmanuel Macron au pays des licornes
En visite au salon Viva Technology, qui avait lieu du 15 au 17 juin à Porte de Versailles, à Paris, Emmanuel Macron a tenu à rassurer les acteurs de la tech. « Aujourd’hui, a-t-il déclaré dans un discours d'une trentaine de minutes, la France est en train de devenir la nation des startups et elle doit réussir ce pari. C’est cela que je veux faire avec vous dans les années qui viennent : précéder, anticiper, porter ce mouvement. » Avant d'ajouter : « Je veux aussi que ce soit un pays des licornes, de grands groupes nouveaux, le pays des géants de demain ! »
Pour ce faire, Emmanuel Macron a confirmé la création d’un fonds de 10 milliards d’euros pour l’innovation. Le chef de l'Etat a également affirmé sa volonté de « faciliter l’émergence de champions en ne taxant plus à l’impôt sur la fortune, les fonds investis dans les entreprises, les startups ou l’innovation ». Le président a également profité de cette occasion pour rappeler l’une de ses mesures phares, le droit à l’erreur : « Je veux enfin que la fiscalité et la réglementation encouragent l’investissement dans l’innovation et la prise de risque. »
Ces mesures suffiront-elles ? En tout cas, les projections sont optimistes. La plate-forme de mise en relation entre startups et investisseurs Tech Tour a publié, en février, son rapport annuel sur les « 50 futures licornes européennes ». D'après ses prévisions, sept startups françaises ont bon espoir d'intégrer le club des licornes, dont le fabricant d'enceintes Devialet, celui de lasers scientifiques Amplitude Technologies ou encore Crocus Technology, une société d'origine grenobloise qui développe des mémoires et des capteurs.
Quant à savoir, pour celles et ceux qui auraient tiqué en lisant le chapô, si une licorne possède des ailes, Wikipedia précise qu’à « l’époque moderne, la licorne est parfois représentée ailée. » #LoveAnyBody.
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