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Comment cibler les cœurs brisés ?

Facebook explique aux annonceurs comment communiquer auprès des nouveaux célibataires. Cynique ? Timeline is business... et puis c'est tout...

Dans le cadre de ses études sur « les moments qui comptent »,  Facebook passe au crible les internautes pour mieux servir les annonceurs. Comment communiquer lors d’un déménagement ? Comment séduire les foules à la Saint Valentin ? Et plus récemment, le charmant : comment réconforter les cœurs brisés ?

Les internautes plus enclins à sociabiliser sur Facebook après une rupture

D’après une étude menée sur des déceptions amoureuses en France, aux Pays-Bas, en Pologne, aux Emirats Arabes Unis et au Royaume-Uni, Facebook est en mesure de l’affirmer : suite à une rupture, les internautes profitent pleinement du réseau. Ils sont plus susceptibles d’accepter des invitations à des événements pendant les semaines qui suivent leur séparation.

Une affirmation surtout vraie chez les femmes : celles qui ont participé à l’étude ont été deux fois plus nombreuses que les hommes à déclarer que participer à plus d’activités sociales leur permettrait de tourner la page.

Par ailleurs, sans trop de surprises, le nombre de sessions par jour augmente après une rupture.

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78 %
78% des utilisateurs indiquent que rester en contact avec leur famille ou leurs amis est plus important que jamais lors d’une rupture.

En général, la séparation est amorcée avant le changement de statut

Assez naturellement, et heureusement, changer son statut Facebook ne semble pas être la priorité numéro 1 lors d’une rupture. Il existe ainsi un décalage entre le moment de la séparation et l’annonce publique qui en est faite.

Les équipes de Facebook ont néanmoins pu noter qu’avant même l’officialisation d’une séparation, les hommes se montrent plus émotionnels dans leurs posts en utilisant des termes tels que « binge watching », « detox », « noyer son chagrin »... Les femmes attendent le jour J et continuent à poster sur le sujet environ deux semaines après l’annonce de leur rupture.

En France et au Royaume-Uni, les ruptures engendrent des bouffées d’optimisme, les internautes préférant évoquer une volonté d’aller de l’avant et un sentiment de libération plutôt que de s'apitoyer sur leur sort.

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Voyager plutôt que shopper pour se consoler

Les nouveaux célibataires ont tendance à planifier un voyage après leur rupture.

25 %
Dans le mois qui suit la rupture, les achats liés au voyage augmentent de 25%.

L’explication viendrait du fait que les nouvelles expériences sont plus thérapeutiques que les nouvelles acquisitions… en comparaison, 8% de ceux qui achètent de nouveaux vêtements disent que cela les aide à tourner la page, quand 55% de ceux qui voyagent après une rupture affirment que cela leur a permis d’avancer.

Annonceurs, pour toucher les célib’ : soyez mobiles, sensibles, et ne lésinez pas sur l’expérience

Au cas où l’on en doutait encore, l’objectif premier de Facebook n’est pas de se lancer dans la psychologie amoureuse. Le réseau a pour ambition de fournir tous les outils nécessaires aux annonceurs pour que ceux-ci puissent proposer des messages ciblés et en adéquation avec les attentes et besoins des internautes (et, du même coup, gonfler leur budget pub dédié...).

En premier lieu, Facebook conseille aux marques d’être mobiles : les cœurs brisés utilisent les applications pour rester en contact avec leur communauté. Qu’ils soient avachis dans leur canapé à se gaver de séries, ou en vadrouille au bout du monde, le mobile reste la meilleure opportunité pour les toucher.

Ensuite vient le moment de créer de l’empathie : se mettre à la place d’un internaute fraîchement célibataire, surtout pendant les périodes des fêtes, peut créer des liens pérennes.

Enfin, il faut capitaliser sur la quête de nouvelles expériences. Ceux qui viennent de vivre une rupture veulent voyager, découvrir de nouvelles activités.

Avec ses différentes études, Facebook nous rappelle à quel point les différentes étapes de la vie, même celles qui relèvent de l’ultra-privé, deviennent publiques. Pourquoi ne pas laisser les marques en profiter et profiter du business juteux des cœurs brisés ? Une démarche cynique, mais qui a toutes les chances de fonctionner…

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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