Quel rapport les familles entretiennent-elles avec les écrans ? Dans une étude diffusée début décembre, l’OPEN et Netflix observent en profondeur ce qu’il se passe vraiment au sein des foyers.
Le 5 décembre dernier, l’observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (OPEN) a dévoilé son étude menée par la chercheuse et psychologue clinicienne Marion Haza-Pery, avec le soutien de Netflix. Afin d’interroger le rapport des familles aux écrans et les sociabilités qui les entourent, l’OPEN a réalisé une étude quantitative auprès de 20 familles représentatives de la société française (familles nombreuses, monoparentales, de milieux urbain ou rural et de toutes classes sociales), accompagnée d’une étude quantitative auprès d’un panel représentatif de 1000 français.
L’ADN Studio a accompagné la sortie de cette étude en réalisant un magazine pour mettre en valeur les enseignements de cette étude. Netflix a également mis au point une collection de films et de séries pouvant être regardés en famille, intitulée « Ensemble : les écrans une affaire de famille ».
Des films et séries pour une culture commune
Parmi les principaux enseignements de l’étude, on découvre que les moments de visionnage sont des moments joyeux pour les familles : 8 familles françaises sur 10 (82%) jugent les soirées de visionnage comme importantes ou très importantes dans la vie de famille. Celles-ci mettent en place des rituels et ces moments passés ensemble contribuent à créer une culture commune à la famille.
Les familles pratiquent aussi ce que la psychologue clinicienne Marion Haza, le « rétro-watching », soit regarder des contenus familiers qui souvent portent des souvenirs de jeunesse. Une façon pour les parents de se raconter en famille. Les adolescents, pris dans leur quête identitaire, sont friands de ces visionnages, note Marion Haza.
Les séries comme outil de médiation
L’étude souligne l’importance des films et séries comme outil de médiation pour aborder des sujets sensibles au sein de la famille. Selon l’étude, 74% d’entre elles ont recours aux œuvres visionnées afin d’aborder des thèmes sensibles avec leurs enfants, notamment le harcèlement (64%), la violence (53%), le racisme (50%) et la guerre (43%). La série 13 Reasons Why peut ainsi être le catalyseur d’un dialogue autour du harcèlement et du suicide – Netflix a d’ailleurs mis en place des outils pour accompagner le visionnage (www.wannatalkaboutit.com) – tandis que Sex Education peut favoriser une conversation autour de la sexualité et des stéréotypes. « Il est plus simple pour les parents d’aborder des thèmes sensibles avec leurs enfants, après qu’ils ont été sensibilisés au sujet au travers d’une série. L’effet frontal d’une question peut plonger l’adolescent dans le silence et créer un blocage », estime Marion Haza.
▷ Le cahier de tendances réalisé par L’ADN Studio est téléchargeable là (pdf).
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