Captures du compte easeon_sourcing sur TikTok

Agents de sourcing : « Les droits de douane ont attiré l'attention sur nous »

Grâce à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les agents de sourcing sont en passe de devenir le métier le plus cool de TikTok.

La guerre est déclarée entre la Chine et les États-Unis. Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir et l’augmentation des droits de douane, les producteurs chinois se vengent en ligne en dévoilant les secrets les mieux gardés de l’industrie. Des produits vendus aux États-Unis 1 000 euros n’en vaudraient qu’un pour cent de son prix en Chine. Même si tout n’est pas toujours exact, cette tendance a révélé au grand public un métier jusqu’alors confidentiel : celui d’agent de sourcing.

Parmi eux, Ava sourcing est suivie par près de 3 000 personnes sur TikTok. Sur ses vidéos, des étalages d’objets colorés en tout genre. Des assiettes, des tapis de bain, des crèches de Noël et de la céramique. « Je m'occupe principalement d'articles ménagers courants, de petits produits, d'articles pour la maison et de marques de vêtements personnalisés », raconte Ava qui s’est lancée sur TikTok il y a moins d’un an. Une excellente plateforme, selon elle, « pour promouvoir les produits chinois ».

C’est bon pour le boulot !

Le métier est simple à comprendre. Une entreprise internationale souhaite exporter des produits chinois fiables et rentables et la contacte pour trouver les usines les plus adaptées. Un travail en deux temps, précise Ava. « D’abord, je m'occupe du marketing en présentant à l’international des produits fabriqués par des usines chinoises afin d'attirer des clients potentiels. Puis, je dois m’entretenir constamment avec de nouveaux fournisseurs et usines compétents pour mes futurs clients ».

Rien de mieux donc que cette nouvelle guerre commerciale avec les États-Unis pour mettre en lumière les produits vantés par Ava et les autres agents de sourcing. « Les entreprises chinoises ont toujours eu envie de s’étendre sur les marchés étrangers. Les droits de douane ont simplement attiré l'attention sur nous », se réjouit la professionnelle. Que répondre aux critiques les accusant de contrefaçons ?   « Les Chinois ont tendance à faire le plus de travail possible pour le moins de profit possible, en raison de la forte population et de la concurrence intense. Si quelqu'un devait augmenter ses prix, il perdrait des clients », défend Ava.

Leur but désormais ? Redorer leur image de produits bon marché et bas de gamme. « Un sweat à capuche d’une bonne qualité comme celui-ci vous coûterait entre 60 et 100 dollars dans votre pays. Mais en Chine, vous pouvez avoir la même qualité pour 10 à 15 dollars », nargue Ava dans une vidéo publiée le 16 avril dernier.

@avasourcing

#secrets #big #brands like #zara, lululemon, #bylt, ovo dont want you to know. #Hoodie prices in China Vs In the #usa and europe. In China fashion items are very verh cheaper. Which is why most big brands all come to china to source clothings items and materials for their brand. Why? You might ask. Well its because when you buy from the China factories directly, you get it for wayyy cheaper than you were to buy from a brand or a store and basically outisde of China. Let me know in the comment section if you want to teach you #howto #shop from #china #factories directly #fypシ゚viral #greenscreen #china #easy #howto #vira #tiktok #money #life #factory #manufacturer

♬ 原聲 - avasourcing

Des commentaires dignes du Bon Coin

Certains comptes ont d’ailleurs davantage profité de la guerre commerciale avec les États-Unis. C’est le cas notamment de « Luna Sourcing China », suivie par 1,2 million de personnes sur TikTok, qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations. En commentaires, on comprend toutefois la raison du succès. « Est-ce qu’il existe un site Internet pour acheter ces produits aux États-Unis ? », demande l’un. « Comment je contacte ces usines ? », interroge un autre. « Vous pouvez nous en dire plus sur Zara ou Lululemon ? », questionne un dernier.

Au fil des semaines, les vidéos deviennent un forum de petites annonces. On cherche une Yamaha, un frigo ou même des sous-vêtements Victoria Secret. Tout ça à des prix défiant toute concurrence.

Mais ces agents de sourcing s’adressent principalement à des professionnels, ce qu’oublient la plupart des internautes. « Ma cliente se compose de grands grossistes et d’acheteurs du monde entier », précise Ava. De quoi laisser les internautes les plus rusés imaginer des techniques pour atteindre la caserne d’Ali Baba à bas coûts. « Nous n’avons qu’à trouver une entreprise de sacs à main », se marre l’une d’entre eux sans doute attirée par la promesse d’un sac de luxe à dix euros.

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