Et si l’on traitait des patients en phase terminale avec autant d'a priori que des toxicomanes ? Une campagne poignante redéfinit la dépendance pour ce qu'elle est : une maladie grave.
Les deux films sont durs, presque violents. Le constat ? Considérer les toxicomanes avec autant de bienveillance que des malades atteints de pathologies graves ne va pas de soi aujourd'hui. Le message : la nécessité de considérer l'addiction comme une véritable maladie.
Si la comparaison peut paraître inconcevable pour certains, un rapport scientifique du Surgeon General sur les substances addictives et la santé révèle que la dépendance à l'alcool ou à la drogue modifie la chimie du cerveau de manière à faciliter l'installation d'une maladie chronique et progressive, laquelle nécessite d'être traitée.
C'est sur cet insight que l'agence VML et First Call ont basé la campagne. D'un jeune patient cancéreux à une mère de famille atteinte de la maladie de Parkinson, les deux sont confrontés aux mêmes réactions de la part de leurs proches...
"Il y a encore beaucoup de gens qui sentent que la dépendance est une défaillance morale, un choix, et je ne dis pas que les toxicomanes n'y ont pas de part. Mais c'est comme pour toute maladie : avant tout, c'est génétique", déclare John Godsey, CCO Amérique du Nord chez VML.
Parallèlement, VML a également développé une plateforme au nom de la campagne - Stop The Shame - pour sensibiliser les internautes. Lorsqu'un utilisateur visite le site web, il doit répondre à la question "L'addiction est-elle une maladie ou un choix ? ". En fonction de la réponse choisie, le site fournit des informations sur la dépendance et explique pourquoi il s'agit aussi d'une pathologie.
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