Devenu malgré lui le symbole de mouvements d’extrême droite, ce pauvre Pepe a fini par passer l’arme à gauche : c’en était trop pour son créateur…
Lorsque l’artiste Matt Furie présentait au monde sa BD Boy’s Club en 2005, il était loin d’imaginer la destinée qui était réservée à l’un de ses personnages, Pepe the Frog.
Devenu meme à la suite d’un épisode ou Pepe se soulage, de nombreuses célébrités s’en emparent : Katy Perry, Nicki Minaj… et Donald Trump himself.
"@codyave: @drudgereport @BreitbartNews @Writeintrump "You Can't Stump the Trump" https://t.co/0xITB7XeJV pic.twitter.com/iF6S05se2w"
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 octobre 2015
Une association qui n’a pas manqué de séduire certains milieu d’extrême droite, qui n’hésitent pas à associer la grenouille à des illustrations antisémites. Pendant la dernière campagne présidentielle américaine, Hillary Clinton n’avait par ailleurs pas manqué de partager un montage photo de Trump et ses soutiens, parmi lesquels figurait Pepe.
Il n’en fallait pas plus pour que de meme inoffensif, Pepe the Frog devienne le symbole de suprématistes blancs.
Si Matt Furie a plusieurs fois exprimé son mécontentement d’une telle appropriation, il a récemment choisi d’employer les grands moyens en envoyant sa créature au paradis des grenouilles : dans une nouvelle BD, les compagnons de Pepe the Frog assistent à ses funérailles – un moyen d’enterrer une pesante paternité.
Radical, mais Matt Furie ne pouvait plus sauver le batracien : sa tardive tentative de récupération avec le hashtag #SavePepe n'avait pas vraiment fonctionné...
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