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Dépolluer l’air avec art

C’est désormais possible, grâce à des tissus lumineux fruits du mariage de la chimie et du textile.

En plein pic de pollution sur Paris et sa banlieue, est exposée à la Fête des lumières de Lyon (8, 9, 10 décembre) une œuvre du plasticien Eric Michel, mélangeant art et science : Platonium. La structure principale de cette allégorie de la Caverne de Platon est constituée de textiles lumineux à bases de fibres optiques ayant des propriétés dépolluantes. Ces dernières sont issues de la collaboration entre la société Brochier Technologies et l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon (IRCELYON). Le procédé repose sur un procédé chimique, la photocatalyse, qui détruit les particules polluantes que la lumière soit naturelle ou artificielle.

 

Les nouveaux textiles dépolluants

« Une fois activé par la lumière d’une simple LED, ce matériau est capable de dégrader des polluants atmosphériques dits organiques, comme le formaldéhyde ou ceux rejetés par nos voitures. En effet, un photocatalyseur, du dioxyde de titane, peut être déposé en surface du matériau pour obtenir cette fonction. On peut aussi imaginer un usage à une échelle plus humaine, pour dégrader les odeurs corporelles via un vêtement par exemple. », souligne Chantal Guillard, chercheuse CNRS à l’institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon.

 

Ces bandes de lumière étonnantes sont actuellement étudiées en laboratoire pour dépolluer l'air et l'eau. Elles pourraient ainsi servir tous les domaines où sont générés des polluants ou, même, s’inviter dans nos maisons pour purifier l’air.

 

« En créant d’autres portes d’entrée, comme ici avec l’art, on ré-invite le public à se poser des questions sur le rôle de la science mais aussi sur le monde en général, telle l’allégorie que la caverne de Platon suggère. », souligne Eric Michel.

 

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