Un geoupe de jeunes adultes dans le jeu InzOIoi

InZOI, le jeu de simulation où vos choix peuvent générer de gros retours de karma

© InZOI

Sorti en accès anticipé fin mars 2025, le jeu venu de Corée du Sud et développé par Krafton Inc, secoue le petit monde très codifié de la simulation de vie.

Alors que la saga Les Sims semble tourner en rond, inZOI réinvente le genre en injectant une dose de réalisme dans une expérience quasi sociologique. Entre émotions et choix moraux, ce nouveau simulateur soulève déjà les foules, malgré de nombreux bugs à corriger. 

Miroir sociologique 

Dès les premières minutes de jeu, le ton est donné : votre ZOI (l’avatar joueur) ne reste pas bêtement planté devant le mur de sa chambre à saluer le vide. Il peut aussi se plaindre d’un regard malaisant, tomber en dépression, ou poster des stories sur son smartphone pour gérer son image sociale. Ici, les émotions influencent les actions, les relations, les opportunités – appuyées par la mécanique du karma : chaque décision (se moquer d’un voisin, voler un objet, enfreindre la loi) affecte la perception que les autres personnages ont de vous et leur comportement à votre égard.  

Un réalisme à la coréenne 

Ce réalisme si particulier, c’est aussi la patte d’un studio ancré dans sa culture. La Corée du Sud, désormais poids lourd du jeu vidéo mondial, injecte bien plus qu’un savoir-faire technique, mais une approche unique du réalisme social. Dans inZOI, on retrouve ce soin du détail émotionnel, cette tension permanente entre apparence et intériorité, ce goût pour les thématiques sociales : solitude, pression professionnelle, culte de la célébrité et de la réussite, que le joueur ou la joueuse pourra éprouver par exemple en choisissant une carrière dans une agence de futures stars. Il pourra alors se voir proposer... des médicaments pour lutter contre l’anxiété. 

Si les premières heures de jeu reposent sur des test de transgression de normes morales, c'est parce que son réalisme donne envie de le ppusser dans ses retranchements. Beaucoup de joueurs se retrouvent à écraser son bébé ou une femme enceinte (spoiler : ça marche), stalker sa voisine, flirter avec la criminalité en mode GTA, etc.

Une communauté qui façonne le jeu

Mais le studio mise aussi sur une stratégie communautaire pour enrichir l’expérience, car il a noué un partenariat avec la plateforme de modding CurseForge – et bientôt, les joueurs pourront créer et partager des mods – dont certains font déjà débat, à l’image du fameux NSFW qui autorise les scènes charnelles ou encore les extensions axées sur la criminalité. Une stratégie qui n’est pas sans rappeler les univers de Second life, VRChat, GTA RP ainsi que la scène non officielle mais très riche des mods des Sims 4. Reste à voir quel encadrement éthique le studio décidera de mettre en place.

L’avenir du genre ?  

Sorti en accès anticipé, inZOI souffre pour l’instant de nombreux bugs techniques. Malgré ces défauts, le titre envoie un signal fort : celui d'une industrie du gaming qui se décentre, qui écoute les nouvelles sensibilités culturelles et qui cherche non plus les pavillons de banlieue parfaits, mais des existantes bancales et complexes. La vision coréenne plus émotionnelle s'attaque en fin de compte au mythe américain de la vie idéale et à l'hégémonie de son plus grand représentant, Les Sims.

Discutez en temps réel, anonymement et en privé, avec une autre personne inspirée par cet article.

Viens on en parle !
commentaires

Participer à la conversation

  1. Avatar momoj dit :

    je veux jouer ce jeu

Laisser un commentaire