Comment rendre le monde meilleur grâce à son art ? Adobe France et L’ADN se sont associés pour poser cette question cruciale à quatre artistes et professionnels de l’image dans une série d’interviews. Aujourd’hui, rencontre avec Clément Barbé, illustrateur et directeur artistique.
Clément Barbé a encore du mal à se qualifier d’artiste - mais il travaille pour y arriver. Depuis près de dix ans maintenant, cet illustrateur et directeur artistique français vivant à Paris travaille avec le monde de la communication, de la publicité ou encore de la culture pour donner vie et image aux souhaits de ses clients. À son compte depuis cinq ans, il a accepté de nous partager les secrets de son utilisation de Photoshop, mais aussi d’Illustrator.
Voyager avec l’art pour rendre son monde meilleur
Inspiré aussi bien par Cruschiform que par Tom Haugomat, Clément Barbé aime les sujets simples mais évocateurs. Il aime jouer avec les formes, les textures et les couleurs, sur Illustrator et Photoshop, pour transporter le spectateur. « L’aspect le plus important de mes œuvres, c’est la notion de voyage. J’aime créer des images qui nous sortent de notre quotidien et nous emmènent dans un univers », explique-t-il à l’ADN. « Peu importe si les images sont réalistes ou un peu surréalistes, l’important c’est qu’elles nous sortent de notre quotidien et nous permettent de voyager dans l’image elle-même. »
Parmi ses projets favoris, il cite par exemple l’illustration réalisée pour la couverture de l’ouvrage Les 50 voyages à faire dans sa vie, réalisé par Le Routard (Hachette, 2022) ou celle pour la Fête du Lac de la ville d’Annecy, en 2022 également. On y retrouve un couple, dos aux spectateurs et face au lac et aux montages de la capitale des Alpes, dans une ambiance de coucher de soleil festif et poétique. « J’aime cette idée de mettre ces deux spectateurs au premier plan, qui regardent comme nous le spectacle et l’onirisme que dégage cet événement. C’est un jeu de texture et de lumière sur l’eau et ce fut un véritable défi », continue Clément Barbé.
Photoshop et le choix de la simplicité
Comment Clément Barbé réalise-t-il ses images ? Photoshop et Illustrator sont, pour lui, les deux faces d’une même pièce. Mais c’est à la main qu’il commence ses croquis, en « se laissant porter par la création ». Ceux-ci sont ensuite scannés pour être ouverts dans Photoshop. « Avec la tablette graphique, je retravaille les dessins pour trouver le rendu vers lequel je vais tendre pour appliquer de la couleur », explique-t-il.
Il passe alors à Illustrator : la synergie des applications via Creative Cloud est essentielle pour lui, qui a un style très géométrique. « Le logiciel me permet de créer les cercles et carrés. J’utilise beaucoup le Pathfinder pour travailler l’ensemble », détaille-t-il. Les palettes de couleur commencent alors à être travaillées et Photoshop permet de finaliser l’ensemble. « J’essaie d’avoir une palette limitée de couleur et de jouer avec. J’utilise beaucoup l’outil teinte/saturation pour modifier une couleur et voir comment elle réagit avec l’ensemble et créer un univers. J’applique ensuite des textures pour créer de la profondeur dans l’image avec un ciel, un fond, une vie dans l’ensemble. »
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