Un Pokemon avec une grosse kalachnikov

Palworld, le jeu où on flingue des Pokemon a pris le monde du gaming par surprise

© Palworld

La promesse de pouvoir exploser au bazooka une version wish de Rondoudou a donné des envies inavouables à pas mal de monde. 

Plus de 6 millions de copies vendues en 4 jours et 100 millions d'encaissés pour un coût de développement de 7 millions de dollars. En moins d’une semaine, le jeu vidéo PC et Xbox Palword a explosé plusieurs records et mis le feu aux poudres dans la communauté des gamers. Il faut dire que le concept à de quoi faire tiquer : il s’agit d’un monde ouvert dans lequel il faut capturer de mignonnes petites créatures un peu trop semblables à des Pokemon. Pour se distancier de cet évident plagiat, Palworld ajoute quelques subtilités comme la possibilité de construire des bâtiments et surtout de tirer sur les créatures avec un fusil AR15 parce que…, pourquoi pas. 

C'est même pas une arnaque

Dès la sortie de sa bande-annonce, Palworld avait provoqué la méfiance. Dans les commentaires déposés sur la page Steam du jeu (la principale plateforme de distribution de jeu vidéo), les internautes pensaient qu’il s’agissait d’une blague ou pire, d’une arnaque.  

Mais c’est bien cet aspect « Wish de Pokemon avec des flingues » qui a incité les joueurs à sortir leur porte-monnaie. Même s’il met en scène des combats d’animaux, Pokemon garde cette réputation d’être un jeu paisible et plutôt pacifiste. Aucune créature ne peut être tuée et il est toujours possible de les guérir quand elles sont mises KO durant un combat. La promesse de pouvoir exploser sadiquement un Rondoudou avec un bazooka a sans doute démangé pas mal de monde. 

Plutôt que de calmer les esprits, ce succès a pour ainsi dire activé les fans de la licence japonaise. Sur X, plusieurs accusations de plagiat, d’utilisation d’outils d’IA générative et même de menaces de mort ont été proférées à l’encontre de l’équipe de développement du jeu. Le CEO du studio japonais, Takuro Mizobe est d’ailleurs sorti du silence pour défendre ses équipes en indiquant : « Nous faisons nos jeux de manière très sérieuse et nous n’avons absolument aucune intention de voler la propriété intellectuelle d’autres entreprises. » 

« On a mis des flingues pour les Américains »

Les choses auraient pu s’arrêter là, mais d’autres informations sur les coulisses de Palworld sont sorties et ont rendu les choses encore plus croustillantes.

Dans une interview donnée à la télévision japonaise et relayée par le blogueur et podcasteur Trung Phan, on apprend d'abord que Takuro Mizobe est un ancien magnat de la crypto qui a fait fortune en 2015 et qui a réinvesti ses gains dans son studio de développement de jeu. Le développeur principal de la boîte est un étudiant qui travaillait à mi-temps dans la petite boutique où se rendaient les employés pour acheter à manger. Enfin, le choix de mettre des armes dans le jeu aurait été décidé pour « plaire au marché américain, car les Américains aiment tirer sur des trucs ». Palworld semble être la preuve qu’on peut faire un carton mondial en subvertissant à coup de clichés l’une des licence les plus populaires du jeu vidéo.

David-Julien Rahmil

David-Julien Rahmil

Squatteur de la rubrique Médias Mutants et Monde Créatif, j'explore les tréfonds du web et vous explique comment Internet nous rend toujours plus zinzin. Promis, demain, j'arrête Twitter.

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