
Trump remporte les élections : la Silicon Valley tweete sa déception.
Dans la Silicon Valley, on aime la diversité, l’égalité des chances, la volonté de changement, l’innovation, l’open access… ne pas se sustenter d’un schéma traditionnel qui vous cantonne à des modèles préétablis, mais au contraire en réchapper, casser les silos, pour étudier le champ des possibles. Une philosophie plus en équation avec les démocrates que les républicains et qui est d’ailleurs parfaitement assumée :
Dustin Moskovitz, un des fondateurs de Facebook, et sa femme avaient d’ailleurs fait don de 20 millions de dollars à Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle. Il avait déclaré : « La polarisation en Amérique aujourd'hui a généré une course (à la présidentielle) qui va bien au-delà des politiques et des idées ». Fin août, selon Le Wall Street Journal, la candidate pouvait se vanter d’avoir levé, au total, 30 millions de dollars auprès de l’industrie de la tech, contre 336 000 dollars pour Donald Trump. Parmi les généreux donateurs et soutiens : Elon Musk, fondateur de Tesla, Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, Tim Cook, directeur général d’Apple, Irwin Jacobs, fondateur de Qualcomm. Même Wired, référence des technophiles avertis, a fait paraître un édito pour appeler ses lecteur à voter Hillary.
En marge, le 14 juillet, une lettre ouverte était publiée, signée par 140 entrepreneurs et investisseurs de renom de la Silicon Valley. Ensemble, ils dénonçaient la politique d’immigration de Donald Trump et sa méconnaissance du numérique. En voici quelques extraits : « Sa vision s’oppose à l’échange d’idées, à la libre circulation des personnes et aux relations productives avec le reste du monde qui sont vitales pour notre économie et représentent les fondations de l’innovation et de la croissance. […] Cela démontre à la fois un piètre jugement et l’ignorance de la manière dont fonctionnent les nouvelles technologies. […] Nos politiques progressives d’immigration nous ont permis d’attirer et de retenir certains des esprits les plus brillants, souligne la lettre ouverte. De fait, 40% des 500 plus grandes entreprises américaines ont été fondées par des immigrants ou leurs enfants ».
On imagine leur déception face à la victoire de Trump, souvent renommé Dump Trump (Trump à la poubelle) dans les manifestations en Californie. Voici un florilège de leurs posts sur Twitter :
Aaron Levie, co-fondateur et président de BOX
You know those times where we watch other countries and are like "oh man you guys are crazy". Shit that's us now.
— Aaron Levie (@levie) 9 novembre 2016
Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia. (Retweet)
Vinod Khosla, investisseur influent de la Silicon Valley
MG Siegler, bloggueur star de Techcrunch
I hate to break out hyperbole. But we're fucked. Not because of Trump necessarily. But the people who elected him. One thing we can fix...
— M.G. Siegler (@mgsiegler) 9 novembre 2016
...so, we're gonna have to learn the hard way then. ?
— M.G. Siegler (@mgsiegler) 9 novembre 2016
Anil Dash, entrepreneur Tech
I am not moving to Canada, not surprised by white supremacists & misogynists, and not afraid of Donald Trump. We have got to get to work.
— Anil Dash (@anildash) 9 novembre 2016
Stewart Butterfield, co-fondateur de Flickr
We are drinking the expensive stuff.
— Stewart Butterfield (@stewart) 9 novembre 2016
Mike Dudas, co-fondateur de Button
I have a 2.5 year old daughter who is the most amazing human being on Earth. I pledge in her adult life she will never know Trump's America.
— Mike Dudas (@mdudas) 9 novembre 2016
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