Les réseaux sociaux retrouvent parfois leur capacité à servir de grandes causes. Au Yémen, c’est un hashtag qui a sauvé des milliers de personnes de la soif.
En deux mois seulement grâce à ses réseaux, Anwar (suivi par 5 500 personnes sur Facebook) recueille six millions de rials yéménites, soit près de 20 000 euros. Les donateurs, des particuliers, sont très souvent des Yéménites expatrié·e·s dans les pays du Golfe ou aux Etats-Unis.
« Il y a beaucoup de groupes sur Facebook pour les Yéménites, explique à Slate Emtenan Al Madwahi, une expatriée maintenant installée en Egypte qui suit Anwar Alhaimi. Cela me donne le sentiment d’être au quotidien en lien avec mon pays. Lorsque je peux faire un don par l’intermédiaire de ces groupes, j’ai l’impression d’être utile, même si c’est une goutte d’eau dans l’océan. »
قبل قليل في وادي أحمد بـ #صنعاء #سقيا_1000 pic.twitter.com/nh5FFvL3d7
— Anwar Alhaimi (@anwarmohammed0) 4 janvier 2018
Mais celui-ci ne s’arrête pas là. Pour éviter que l’épidémie de choléra qui a déjà tué plus de 2 000 personnes ne s’étende, Anwar sensibilise ses compatriotes aux règles d’hygiène élémentaires, comme le fait de ne pas jeter ses ordures près des réservoirs, ou changer régulièrement ses jerricans pour éviter qu’ils ne deviennent toxiques et propagent des maladies.
« Je ne veux pas me demander pourquoi on ne nous vient pas en aide : je pense simplement à comment, à mon niveau, je peux aider » explique Anwar. Petit à petit, gagner du terrain sur la guerre et la misère grâce à la mobilisation sur les réseaux sociaux.
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