James Scully, directeur de casting et maintenant « lanceur d’alerte » : l’homme aux 19 000 abonnés dénonçait récemment les abus de ses confrères et la cruauté de leurs comportements vis-à-vis des mannequins. Discriminations, maltraitance… personne n’est épargné. Il les avait pourtant prévenus.
Déjà en 2016, à l’occasion d’une table tonde organisée par le magazine Business of Fashion, James Scully avait menacé de révéler ce qu’aucun mannequin n’oserait avouer par peur de ne jamais être embauché(e). Traitements abusifs, maltraitance, harcèlement… ce sont les plus grandes maisons de couture qui étaient et sont manifestement toujours dans le collimateur du directeur de casting. Choses promises, choses dues. Le 27 février, veille de l’ouverture de la Fashion Week de Paris, James Scully amorce son J’accuse et dévoile cette fois des noms sur son compte Instagram. Dans son viseur : la maison Lanvin et deux directeurs de casting pour Balenciaga, Maida Boina et Rami Fernandes.
Du refus de Lanvin d’auditionner des femmes de couleur au casting Balenciaga qui tourne au cauchemar (plus d’une centaine de mannequins sont restées coincées dans une cage d’escaliers, sans lumière, pendant que Maida Boina et Rami Fernandes partaient en pause déjeuner), James Scully ne lésine pas sur les détails. Se servant de sa notoriété pour dénoncer et récoltant les témoignages de mannequins ayant subi des préjudices, il est même sacré « lanceur d’alertes » du red carpet par Vogue US.
Quelques heures après la publication du post, la maison Balenciaga annonce le renvoi immédiat de ses deux directeurs de casting. Lanvin a en revanche nié les accusations. Sur une semaine, c'est plus de 9 000 commentaires qui viennent nourrir les révélations de James Scully. On peut y voir des messages de remerciement, beaucoup de gratitude et une volonté de briser la chaîne du silence de la part de nombreux internautes.
"Maintenant, les filles ont une voix. Je pense qu’il faut continuer.", déclarait-il à Vogue US.
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