Christine Turk, directrice commerciale de Slate, Axel Dauchez, président de Deezer et Nicolas Bastard, directeur développement de la régie externe, nous expliquent le positionnement de cette nouvelle offre.
Le Magazine en ligne Slate.fr en régie chez Deezer Media, c’est d’abord la surprise de voir Deezer Media se lancer comme un nouvel acteur des régies digitales. C’est aussi, un signe fort de la part du magazine en ligne Slate qui propose au marché une régie et un couplage qui veut faire sens.
Lancé il y a deux ans par Jean-Marie Colombani avec l'appui du Washington Post, Slate.fr s'impose aujourd’hui comme le magazine en ligne de référence et enregistre une audience de 988.000 visiteurs uniques (Médiamétrie/Netratings). En janvier dernier, Slate renforce son pôle commercial et accueille au sein de son équipe de direction, Christine Turk. Dans le cadre de sa mission de réorganisation de la régie publicitaire et après un appel d’offres, Deezer Media est finalement choisi pour prendre en charge la régie de Slate.fr.
Pourquoi avoir opté pour Deezer Media, nouvel acteur et pour lequel vous représentez le premier site pris en régie ?
Christine Turk : "Deezer media en qualité de régie présentait pour nous une double pertinence : la connaissance du marché de la publicité digitale bien sur, mais aussi celle du métier d’éditeur. Dans ce cadre, le choix nous a paru encore plus évident au regard des ADN très proches des deux marques. Deezer et Slate font partie de cette génération de pure player ayant réussi, à partir d’un modèle de gratuité, à développer une grande qualité dans leur offre. Par ailleurs, nous partageons des ambitions communes, celles de proposer au marché publicitaire un couplage qui certes a une vraie cohérence en matière de structure d’audience, une vraie puissance également, mais au-delà, propose l’association d’environnements forts qui font sens pour les annonceurs et leurs marques. Nous pensons que nous ne sommes pas seulement l’assurance d’une visibilité ou d’un taux de clics mais au-delà un environnement choisi, connu et apprécié par nos internautes. Nous croyons que cette valeur doit entrer dans le choix et les modalités d’achat d’espaces sur le web."
Quelles sont les ambitions de Deezer pour sa régie ?
Axel Dauchez : "Deezer est un pionnier et souhaite le rester. Nous avons développé depuis quelques mois et avec un succès au-delà de nos prévisions une offre d’abonnements premium – notamment dans le cadre de notre partenariat avec Orange. Aujourd’hui, nous avons plus de 500 000 abonnés premium qui consacrent plus de 30 heures par mois à leur navigation sur Deezer. Mais ce succès n’ampute en rien nos ambitions sur notre offre gratuite. Le développement de notre régie est donc une ambition aussi bien qu’une nécessité. Mais le marché publicitaire est tellement concurrentiel qu’on ne peut s’adresser à lui sans arriver avec une proposition forte. Dans le cadre des sites pris en régie chez Deezer Media, il s’agira donc avant tout de mettre en place une offre cohérente et complémentaire, un réseau de qualité qui fasse sens pour les annonceurs et leurs agences. C’est très clairement le cas avec Slate et nous compléterons notre offre par 4 ou 5 sites, pure player, des sites impulsant et revendiquant des modèles forts, ayant des logiques de gratuité, sans barrière à l’entrée, mais avec des exigences avérées dans leurs traitements et leurs exécutions."
Comment comptez-vous présenter le couplage Deezer / Slate aux interlocuteurs du marché ?
Nicolas Bastard : "Slate Deezer, c’est un couplage qui interpelle tout en paraissant naturel. Il y a une cohérence en terme de cible sur les 25 49 ans, csp + mais surtout un véritable enjeu autour de la qualité des contenus. Il nous parait important de renouer avec une notion, parfois un peu négligée, du « contrat de lecture ». Un premier client nous a suivi, ING par Isobar, et nous constatons avec plaisir que le marché reçoit cette nouvelle offre avec intérêt. La régie en 2010 a réalisé 10 millions d’euros de CA, nous avons des objectifs ambitieux qui impliqueront un renfort au niveau de notre équipe qui compte à ce jour une quinzaine de membres. Nous serons les interlocuteurs pour cette offre mais Christine Turk nous accompagnera de prêt."
Propos receuillis par Béatrice SUTTER
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