
Il s’appelle Eliott Sarrey, il a 14 ans, habite un petit village français au milieu de la forêt et vient tout juste de remporter le prix « Incubateur » au Google Science Fair. Son invention : un potager automatisé.
Le Google Science Fair est un concours international en ligne ouvert aux élèves âgés de 13 à 18 ans. Cette année, Google a reçu plusieurs milliers de projets de la part de ces esprits jeunes et curieux. Parmi toutes ces soumissions, vingt ont été retenues et ont été présentées le 21 septembre dernier, à Mountain View devant un panel de scientifiques et érudits internationaux. Belle surprise, parmi les lauréats, a été sélectionné BOT2KAROT, le projet du jeune français Elliot Sarrey. Ce jeune garçon de 14 ans, habitant à Maron, a imaginé une solution permettant de s’occuper de son potager à distance, via son Smartphone. Un projet ludique et très utile puisqu’il permettrait aux personnes actives ou à mobilité réduite de cultiver malgré tout leur jardin et également de diminuer la consommation d’énergie.
Le BOT2KAROT se présente sous la forme d’un robot « à bras » que l’on peut transformer en toutes sortes d’outils de jardin (tarière, arrosoir, semoir, faucheuse, sonde d'humidité…), grâce à des pièces adaptées et son préhenseur universel. Il parvient ainsi à biner, percer, arroser et à repiquer les pots installé dans de bacs qu’il contourne. Le robot sait se déplacer grâce à un programme intégré dans la carte arduino, il peut également tourner. Les tâches laborieuses du jardinage, grâce à ce robot, ne sont plus un frein.
Pour l’instant l'application smartphone qui permet de contrôler le robot n’a pas encore été réalisée, mais pour Elliot Sarrey « ce n'est pas là le problème car ce type d'application est déjà utilisé en domotique et l'interface reste celle d'un jeu vidéo ». De plus, « Bot2Karot n'est pour le moment pas indépendant en énergie. Il serait bon de munir le potager de panneaux solaires ou d'éoliennes pour alimenter le robot. Il faudrait tester toute un cycle d'arrosage ou de binage pour connaître précisément la consommation du robot. »
Les plantes qui peuvent être cultivées par Bot2Karot sont : navets, céleri, poivron, piment, navet, oignon, échalote, ail, salade, radis, carotte, haricots verts, persil, ciboulette, sauge, tomate, poireau, aubergine, chou, fenouil, betterave rouge, bette et un oeillet d'Inde ( pour protéger les autres plantes de certaines maladies). Il s'agit de plantes adaptées au jardinage amateur.
Elliot Sarrey a été récompensé pour ce projet par 10 000 $ de la part de Google et un mentorat d'un an pour poursuivre ses recherches. De quoi valider ses rêves énoncés en amont des résultats : « Je voudrais passer mon année de première aux Etats-Unis pour apprendre à bien parler anglais mais ce n'est pas possible pour des raisons financières. Gagner ce concours pourrait me le permettre mais ce serait surtout une gloire personnelle, une reconnaissance. » Plus tard, il imagine Bot2Karot dans des poulaillers.
Le Grand Prix a été remporté cette année par Olivia Hallisey, 16 ans, aux Etats-Unis : elle a mis au point une carte d’analyse qui offre une détection rapide, peu coûteuse et fiable des antigènes viraux d'Ebola.
« Parfois, les découvertes les plus incroyables sont faites par les scientifiques les plus jeunes. La raison ? Leur curiosité insatiable, leur âme d’explorateur et leur soif pour la connaissance les poussent à tester et expérimenter sans cesse. Purifier l’eau à l’aide d’épis de maïs, lier des anticorps résistants à Ebola aux molécules de soie, extraire de l’eau depuis l’air ou transporter rapidement des vaccins vers les zones qui en ont besoin, ces étudiants ont tous fait preuve d’ingéniosité et de créativité pour répondre aux défis qu’ils observent autour d’eux. », indique Google.
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