Dans la sphère du buzz à tout va, comment détecter le vrai du faux ? Peut-on croire ce que relaient les media ? Rien n’est moins sûr, si l’on se fie à la petite expérience menée par The Woolshed Company…
Le studio de production The Woolshed Co. a émis quelques doutes quant à la capacité des media à relayer la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. A tel point que les équipes ont décidé de mener leur propre enquête.
En produisant 8 vidéos au contenu alléchant mais totalement bidon, le studio a démontré la capacité des internautes et des media à relayer et partager à peu près tout et n’importe quoi. Les résultats parlent d’eux-mêmes : des vidéos vues dans plus de 180 pays à travers le monde, cumulant plus de 500 000 commentaires, 1,6 millions de likes, et de 205 millions de vues en ligne. Enfin, si nos informations sont exactes…
L’étude de cas sert évidemment de vitrine au studio, qui peut ainsi démontrer ses talents en termes d’effets spéciaux et de retouche d’image. Dave Christison, Directeur Général de l’agence, explique que cette expérience avait pour objectif véritable d’explorer la création et le partage des nouveaux media.
« Nous voulions comprendre comment créer des films au format court, du contenu ‘snack’, hyper partageable, et capable de toucher une audience internationale sans avoir le luxe de dépenser des fortunes en plan media, campagnes de pub ou autres », explique-t-il.
Selon les équipes, ce sont les débats questionnant l’authenticité des vidéos qui auraient facilité leur diffusion massive. NBC, Fox News, CBS, CNN, Sky News, USA, mais aussi le Guardian, The Independent, The Mirror, The Telegraph, Time Magazine… Chacun y est allé de sa petite idée.
« Nous avons appris ce qui fonctionnait, et ce qui fonctionnait moins, mais aussi quels étaient les ingrédients nécessaires à toute campagne virale » , a déclaré Dave Christison. Campaign Asia-Pacific a ainsi recensé quelques bonnes pratiques :
- L’histoire : « Chaque vidéo virale a été pensée comme une histoire, avec un début, un milieu et une fin. (…) Peu importe si votre vidéo est courte ou simple, il faut respecter les fondamentaux du storytelling »
- Tenir une promesse : « Il faut un concept qui vous donne envie de lancer la vidéo. Une promesse qui vous donne envie d’aller au-delà des 10 premières secondes pour voir ce qui se passe ensuite »
- Le débat : « Créer le débat a toujours grandement aidé au succès. Il faut avoir envie de croire ce que l’on voit, tout en sachant au fond de nous que c’est probablement faux. »
Bien joué.
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