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Cheerios s’engage pour sauver les abeilles

... mais la marque de céréales au miel essuie quand même des reproches.

Greenwashing ou réelle prise de conscience, les marques sont de plus en plus nombreuses à se soucier de l’environnement. General Miss Inc., la société mère de Cheerios a fait la promesse d’offrir 100 millions de graines pour stopper le déclin des abeilles en Amérique du Nord avec l'opération #BringBackTheBees. Un réel succès : l’opération a été si bien reçue par le grand public que la marque a fini par distribuer plus d’un milliard de graines en moins de 7 jours.

Les pollinisateurs sont essentiels pour l’environnement. Plus des 2 tiers des terres cultivées pour nourrir la population, soit 90% de la nutrition au niveau mondial, sont pollinisés par les abeilles.

Generall Mills, dans un communiqué du 9 mars

La marque cheerios s’est associée à Veseys Seeds, une entreprise canadienne, pour distribuer les graines via son site web, par ailleurs amputé de la mascotte de la marque. Désormais simple silhouette, l’icône de l’entreprise est là pour mieux mettre en lumière la situation critique des abeilles.

En effet, des chercheurs analysent l’évolution des populations d’abeille depuis 2006, lorsque de nombreux apiculteurs américains reportaient des baisses très significatives du nombre de ruches, de l’ordre de 30% à 90% par rapport aux années précédentes. Si leur nombre tend à se rétablir par période, le déclin est globalement alarmant : le nombre de colonies a baissé de 44,1% en un an, d’avril 2015 à mars 2016.

Pour autant, la distribution de graines peut-elle couper-court à la disparition des abeilles ? Sur les réseaux sociaux, de nombreuses rumeurs ont été colportées et prétendent que les graines distribuées sont invasives, de quoi perturber l’écosystème d’accueil. Kathryn Turner, une écologiste spécialisée dans les plantes invasives va dans le même sens et expliquait à Lifehacker que  « beaucoup d’espèces peuvent causer et ont déjà causé d’énormes dégâts une fois introduites dans des situations extérieures à leur environnement naturel ». Accusations auxquelles John Barret, directeur des ventes, du marketing et du développement chez Veseys a répondu dans les colonnes de CBCnews :

« Les variétés de graines dans notre mix ne sont pas natives mais ne seront pas pour autant considérées comme invasives (…) certaines espèces issues de notre mixture ont le potentiel d’être naturalisées, de s’implanter dans la biodiversité locale sans pour autant avoir un impact négatif sur l’environnement ».

D’autres critiques dénonçaient le fait que les graines étaient génétiquement modifiées, du fait des supposées relations entre Veseys et Monsanto. John Barret a vite fait de revenir sur ces accusations : « Nous combattons les rumeurs qui nous disent proches de (…). Nous n’utilisons pas d’organismes génétiquement modifiés ».

L’opération de Cheerios fait écho à l’initiative de Häagen-Dazs, qui proposera bientôt un documentaire en réalité virtuelle pour sauver les abeilles.

 

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