
Tantôt excitante, tantôt intrigante, la technologie exposée au CES interroge. Comment se positionner intelligemment face aux IA, objets connectés et mondes virtuels gourmands en informations personnelles ? Une tribune signée JIN.
Au CES, le dataïsme prophétisé par Yuval Noah Harari dans son best-seller Homo Deus prend tout son sens : tout n’est que captation et traitement de données. Certains, comme Ryan Deutsch de Persado poussent le vice jusqu’à considérer que les émotions captées sur les médias sociaux telles que l’anxiété, la tristesse, l’excitation, la colère ou la peur devraient être des attributs marketing au même titre que le comportement et les centres d’intérêt.
Effrayant ? Sans doute, mais c’est cohérent avec la logique de la Silicon Valley depuis des années. D’ailleurs, la nouvelle direction insufflée à Facebook par Mark Zuckerberg s’inscrit à contre-courant de ce mouvement de fond. Suffira-t-elle à l’infléchir ? L’avenir nous le dira.
L’afflux massif de données
Steven Wolfe Pereira, Chief Marketing Officer (CMO) de Quantcast, pose la question : « Si vous pouvez le demander à Google, est-ce vraiment un Insight ? » Les CMO sont confrontés à un surcroît d’insights qui ne leur permet pas de comprendre réellement ce que cherche leur audience en venant sur leur site. Seule l’intelligence artificielle est en mesure de traiter le volume de données captées et de traiter les insights qui en découlent pour informer la décision.
Qu’est-ce que cela signifie pour les annonceurs et professionnels du marketing ?
C’est peut-être la meilleure réponse à la question du toujours plus. Appliquée à votre métier, et lorsqu’elle rend un vrai service à vos clients, l’innovation prend tout son sens.
Eliott Maidenberg est directeur du bureau newyorkais de l’agence d’influence et de relations publiques digitales JIN. Romain Boudré est Co-Fondateur et Chief Technology Officer de JIN, à l’origine des innovations de l’agence.
Participer à la conversation